Un autre défi de taille pour les stars madrilènes appelées à confirmer leurs récentes démonstrations de force. Le Real Madrid, qui a remporté tous ses matches cette saison en Espagne et en Europe, est tombé sur un os dimanche lors de la 6e journée de Liga, face au FC Séville, qui a presque fait aussi bien que lui. FC Séville-Real Madrid, affiche et conclusion de la journée, c'est le 3e actuel du classement (et de la saison passée) qui reçoit le leader (dauphin du FC Barcelone en 2008-2009). Séville n'a perdu qu'un match, en ouverture de la Liga à Valence (2-0). L'équipe de Kanouté et Luis Fabiano est depuis irrésistible, en championnat d'Espagne comme en Ligue des champions. Séville a marqué 12 buts en Liga (quatre de moins que le Real) et en a encaissés trois (un de plus que son adversaire de dimanche). Surtout, le club andalou dégage une forte impression de montée en puissance, alors que le Real, certes redoutable en attaque, semble encore chercher son système de jeu idéal, avec un certain flou à gommer en milieu de terrain. «Il faut prendre en compte le fait que Séville a commencé très fort», souligne le milieu français «Lass» Diarra, de retour vendredi à l'entraînement après avoir manqué le match contre Marseille, mercredi. Le Real pourrait voir l'obstacle grandir un peu plus avec le possible forfait de Cristiano Ronaldo, déjà auteur de neuf buts en sept matchs toutes compétitions confondues mais touché à la cheville droite contre Marseille. «S'il ne joue pas, tant mieux pour nous», a déclaré l'ailier gauche de Séville, Diego Capel. Cette rencontre au sommet au stade Sanchez-Pizjuan pourrait, en cas de partage des points, profiter au FC Barcelone, qui devait recevoir Almeria hier soir. Le Barça, coleader avec le Real (même nombre de points, même nombre de buts marqués, un de plus encaissé), récupèrera pour l'occasion son attaquant français Thierry Henry, absent cette semaine en Ligue des champions. «Il a suivi tout l'entraînement, il a de bonnes sensations», a commenté l'entraîneur, Pep Guardiola.