Des solutions seront trouvées pour redynamiser les conserveries de tomate qui s'engagent à aider la filière à se relever. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a affirmé dimanche dernier lors d'une visite d'inspection dans la wilaya d'El Tarf, à l'extrême est du pays, que des solutions seront trouvées pour redynamiser les conserveries de tomate et aider la filière à se relever, à satisfaire les besoins nationaux et à se mettre au niveau des ambitions nourries par le pays pour éviter ainsi la déperdition de cette filière. Au cours de sa visite, le ministre s'est notamment rendu dans une pépinière privée qui a produit, au titre de la campagne écoulée, 2 millions de plants de tomate industrielle. Cet investissement, évalué à 200 millions de DA, «contribuera à mettre un terme à la spéculation sur les plants de tomate qui refait surface à chaque saison agricole», a affirmé M.Tarek Mansouri, l'exploitant de cette unité. M.Benaïssa, a souligné que la modernisation et la professionnalisation du secteur de l'agriculture, le recentrage de toutes les filières agricoles, le regain de confiance des agriculteurs et la signature de contrats de performance, se sont traduits par d'importants investissements pour le développement du secteur agricole. Rappelons que sur les 22 unités implantées à travers le territoire national, trois seulement sont en timide activité. Pour les sept implantées dans la wilaya d'El Tarf, six d'entre elles sont totalement fermées, hormis une toute petite qui a du mal à démarrer en une période où la campagne est censée battre son plein. Cette situation dramatique qui prévaut dans le secteur de la transformation de la tomate industrielle a créé un malaise aussi bien chez les agriculteurs que chez les transformateurs. Pour les agriculteurs, malgré les mesures incitatives introduites par l'Etat en vue de fouetter l'activité de cette filière, avec 15 DA à l'hectare et une prime de 1,50 DA le kg à la production, la filière n'arrive pas à démarrer. Le ministre a également déclaré aussi que pour l'année en cours, la facture d'importation des produits alimentaires de l'Algérie devrait baisser de 1,5 à 2 milliards de dollars. Cette réduction s'explique, selon lui, notamment par la hausse de la production algérienne de céréales qui a triplé en une année en passant à 61,2 millions de quintaux en 2009. Cette réduction concernera notamment les importations de lait et de céréales, a ajouté le ministre. Selon les chiffres officiels, en 2008 la facture des céréales, semoule et farine a doublé, passant de 1,98 milliard de dollars en 2007 à 3,98 milliards de dollars. Pour le lait et les produits laitiers, la facture s'est élevée à 1,29 milliard de dollars, contre 1,06 milliard de dollars en 2007, soit une hausse de 21,72%. Le lait et le pain sont deux produits de base en Algérie qui consomme 3,5 milliards de litres de lait par an, n'en produit que 2,2 milliards, dont 250 millions seulement sont collectés et traités par ses industries. Depuis fin juillet, l'Algérie a pris une série de mesures ayant pour objectif de réduire la facture des importations, parmi lesquelles figurent, notamment l'instauration du crédit documentaire comme unique moyen de paiement des importations et l'interdiction du crédit à la consommation.Les importations totales de l'Algérie ont augmenté de 41,71% en 2008 passant à 39,16 milliards de dollars, contre 27,63 milliards en 2007.