L'Algérie produit en moyenne 35 000 t / an d'huile d'olive et 80 000 t / an d'olive de table et ce, en attendant l'entrée en production des nouveaux vergers réalisés dans le cadre du PNDAR entre 2000 et 2006 ayant permis la culture de 110 000 ha. L'Algérie importe annuellement, 350 000 tonnes d'huile d'olive pour une consommation d'huile et graisse estimée à 400 000 tonnes par an. C'est donc dans l'objectif de réduire le coût de cette facture que l'Etat a mis en place un important programme de soutien au développement de l'oléiculture à travers, notamment, l'intensification de la culture de l'olivier et le soutien en parallèle des industries oléicoles. Ce travail se caractérise, notamment par la création de pépinières, la réhabilitation des vieilles plantations par la régénération et la mobilisation des eaux pluviales par la confection des cuvettes et la modernisation des équipements d'extraction d'huile et de confiserie pour les olives de table et enfin la création de nouvelles plantations de 200 plants/ha. Il faut dire, également, que lors de la deuxième phase, entamée en 2005, la nomenclature de soutien a été enrichie par le lancement d'un programme de développement de l'oléiculture intensif au niveau des wilayas des zones steppiques et sahariennes qui permet la création de vergers de 400 plants /ha en irrigué. Le ministère de l'Agriculture a initié, par ailleurs, un programme de valorisation des produits agricoles et oléicoles, en particulier à travers la labellisation et la certification afin de mieux répondre aux besoins d'un marché de plus en plus exigeant. Un programme de plantation de 500 000 ha d'oliviers est également prévu pour l'année 2007 à travers l'ensemble du territoire national. Il faut savoir, par ailleurs, que la production d'huile d'olive a toujours été concentrée dans les pays du pourtour méditerranéen tels que l'Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Turquie, Tunisie et Maroc, lesquels totalisent, à eux seuls, plus de 90% de la production mondiale. Les principaux pays consommateurs sont, également, les principaux pays producteurs. L'ensemble des pays de l'Union européenne représente 71% de la consommation mondiale. Les pays du pourtour méditerranéen représentent 77% de la consommation mondiale. En Algérie la production oléicole s'élève, au cours de cette dernière décennie, à 2,2 millions quintaux, une production très fortement liée aux conditions climatiques et à l'effet de saisonnement de l'olivier. Du point de vue superficie , on compte une oliveraie dite moderne et une oliveraie traditionnelle de 85% du verger oléicole national. Chez nous, les variétés dominantes d'olives à huile sont le Chemlal, Azeradj, Bouchouk, Blanquette et la Roussette. La superficie totale du verger national est de 177 220 ha pour plus de 17 millions d'arbres dont 15 millions sont en production. Le rendement moyen obtenu au cours de ces dix dernières années est de 13,1q/ha toutes espèces confondues (l'olive de table 10,3q/ha et l'olive à huile 13,5 q/ha). 90% du verger est détenu par les wilayas de Béjaïa, Tizi-Ouzou et Bouira, 40% par Guelma, Jijel et Skikda et 89% par Mascara, Sidi Bel Abbès, Relizane et Tlemcen. La couverture des besoins de consommation est assurée à 100% par la production nationale. L'Algérie exporte de modestes quantités d'olives de table et d'huile d'olive vers le Canada, la France et la Jordanie. Le chiffre d'affaires de la filière de l'huile d'olive s'élève à 1,5 milliard de dinars et 900 millions de dinars pour l'olive de table. Les capacités de transformation pour l'olive à huile sont de 1.705 huileries dont 85% sont des huileries traditionnelles et 10% des huileries modernes. Un programme de modernisation du secteur de transformation est en cours. Il existe, également, 45 unités de conditionnement. Les opportunités de partenariat existent dans les domaines technique et commercial. Il faudra seulement savoir les saisir.