Les responsables du football algérien savent parfaitement quoi faire pour déjoue toutes les manoeuves. Après l'inattendu 3 à 1 réalisé dimanche dernier face au Rwanda à Blida, l'Algérie doit inévitablement livrer la «bataille du Caire» contre l'Egypte prévue pour le 14 novembre prochain. C'est malheureusement le cas, du moment que les hommes de Rabah Saâdane n'ont pas réalisé le fameux carton qui aurait pu nous éviter tout ce suspense et tous ces calculs qui font toujours l'actualité. Personne ne diminue de la valeur du 3 à 1 contre le Rwanda, mais les partenaires du capitaine Rafik Saïfi avaient toutes les possibilités de marquer plus de buts même avec un arbitrage douteux et scandaleux, sans parler de la façon de jouer des Rwandais qui nous rappelle le football africain des années 1970 et 1980 où l'anti-jeu et la perte du temps étaient monnaie courante. Maintenant que les dés sont jetés, il faut se mettre sérieusement au travail pour préparer au mieux cette fameuse rencontre décisive qui déterminera l'heureux élu qui ira en Afrique du Sud. La bonne nouvelle, est que l'Algérie débutera cette confrontation avec un avantage tout de même considérable, du moment qu'un nul ou une éventuelle défaite par 1 but à 0, nous permettra de disputer le prochain Mondial. Même en cas d'une défaite de 2 à 0, les Verts ne seront pas automatiquement éliminés et devront attendre les résultats du tirage au sort qui sera effectué par la Fifa. On voit donc, que la pression sera beaucoup plus sur les Egyptiens qui seront appelés à jouer l'attaque à outrance tout en laissant des brèches en défense. Une situation qui fera sûrement les affaires de Saïfi, Ghezzal, Matmour, Ziani et autres qui jouent parfaitement les contres rapides. A noter, qu'un petit but, peut tout faire basculer puisque les Pharaons seront obligés d'en inscrire 3 pour le tirage au sort et 4 pour la qualification directe. Toutefois, si notre défense encaisse tous ces buts, notre équipe ne mérite pas d'aller au Mondial en ratant un tel rendez-vous décisif. Loin des sensations fortes du terrain, deux soucis majeurs inquiètent de plus en plus les Algériens, à savoir l'arbitrage et le travail de coulisses des Egyptiens... En effet, ces deux points précis ont déjà hanté les esprits de tous les Algériens qui connaissent parfaitement «l'agilité» et le savoir-faire de nos amis égyptiens. D'ailleurs, on se rappelle toutes les mésaventures au Caire, en 1983, à l'occasion du match décisif pour les JO de Los Angeles et en 1989 lors de la rencontre capitale pour le dernier tour des éliminatoires du Mondial italien (1990) où l'arbitrage a entièrement choisi son camp en votant Egypte. Normalement, les responsables du football algérien, notamment M.Mohamed Raouraoua, le patron de la FAF, connaissent tous ces petits détails et savent parfaitement quoi faire pour démasquer toute manoeuvre ou tentative émanant du pays du Nil, car il est certain que les Egyptiens useront de tous les moyens pour nous refaire le coup de 1983 et 1989 sur cette même pelouse du Cairo Stadium. L'option la plus fiable pour déjouer une éventuelle manoeuvre, est sans doute un arbitre européen qui ne cèdera pas devant une quelconque pression, le 14 novembre prochain. Normalement, l'arbitrage scandaleux du trio guinéen face au Rwanda, devra inciter la bande à Raouaroua à prendre toutes ses précautions à l'avenir, d'autant plus qu'il s'agit là d'un match capital et d'un billet qualificatif à la Coupe du Monde qui sera mis en jeu. En attendant tout cela, le staff technique national est appelé à faire le nécessaire pour garder la même dynamique de son groupe tout en tâchant de prévoir la meilleure préparation possible qui touchera, notamment l'aspect psychologique qui sera tout simplement déterminant contre l'Egypte, même si les camarades de Meghni ont épaté tous les observateurs par leurs nerfs d'acier et leur détermination hors normes, notamment contre le Rwanda.