Un policier a été tué avant-hier vers 16h devant son domicile au village Izarouken, dans la commune d'Aït Toudert près de Ouacifs. Nos sources affirment qu'un groupe d'une dizaine d'individus armés avait attendu la victime pas loin de sa maison. Rentrant de son travail à la Sûreté urbaine de Ouacifs, le quinquagénaire, qui s'apprêtait à prendre sa retraite, a essayé de riposter aux assaillants. Après un échange de tirs, il est mortellement atteint. Les agresseurs ont récupéré son arme avant de s'évaporer dans la nature. Ce crime intervient quelques semaines après celui perpétré contre un autre policier dans la commune de Souk El Tenine. Là aussi, le mode opératoire était identique à celui d'avant-hier. La méthode consistait à cibler, guetter et abattre la victime et disparaître avec l'arme. Au regard de ces actes, la question de l'usage des armes à feu resurgit et fait aussi monter la crainte de les voir servir à faire perdurer l'insécurité qui étouffe déjà toute la région. En effet, depuis quelque temps, la wilaya connaît une recrudescence des actes terroristes visant les militaires et les policiers. Parallèlement, des actes de banditisme sont commis à travers plusieurs localités consistant à enlever des personnes et demander des rançons à leurs familles. Pendant le mois de Ramadhan et alors que le calme régnait relativement dans les autres régions du pays, la wilaya de Tizi Ouzou assistait à une recrudescence des attentats et des embuscades. A Takhoukht, un convoi militaire a été soufflé par l'explosion d'une bombe artisanale au lendemain de la mort de deux militaires sur la même route. A Azazga, sur la route vers Yakouren, dans le massif de d'Akfadou, un autre convoi militaire a été victime d'une explosion d'une bombe artisanale. Celle-ci n'a pas fait de victime. Parallèlement, des citoyens ont été victimes de rapts et d'enlèvements. A Tala Khelil, dans la région de Béni Douala, le fils d'un industriel a dû passer tout le mois de Ramadhan entre les mains de ses ravisseurs. Il a été relâché le jour de l'Aïd après le paiement d'une rançon de cinq milliards de centimes, selon certaines sources. Un autre jeune à Aït Aïssi n'y échappera que grâce à sa vigilance. II a trompé ses agresseurs pour prendre la fuite. Les renseignements donnés permettront aux forces de sécurité de démanteler un groupe de malfaiteurs et de récupérer des quantités importantes de drogue.