Un homme âgé de 71 ans a été kidnappé, samedi près de son domicile au village Agouni Ouferou, dans la commune de Aït Toudert à Ouacifs dans la wilaya de Tizi Ouzou. La victime, propriétaire d'une ancienne pompe à essence dans la ville de Ouacifs, a été interceptée à bord de son véhicule aux environs de 18h 30 par un groupe de cinq individus armés de kalachnikovs. Quelques minutes plus tard, affirment nos sources, les ravisseurs sont entrés en contact téléphonique avec le fils de la victime pour demander une rançon. Les cinq personnes, parlant kabyle, ont relâché le vieil homme deux heures après son enlèvement. Toutefois, les mêmes sources ne donnaient pas le montant de la rapine demandée au fils de la victime. Rappelons cependant qu'un membre de la même famille a déjà été victime d'un kidnapping. En effet, le 3 février 2009, la victime a été enlevée par un groupe d'une dizaine d'hommes armés à Aït Toudert. Elle ne sera relâchée que trois jours plus tard après avoir versé une rançon d'un million de dinars. Il est à noter aussi que les auteurs des enlèvements ne semblent pas lâcher prise après la mobilisation des citoyens d'Iflissen, qui a suivi le kidnapping du propriétaire du bar de Tigzirt. Toutefois, il est à remarquer que bien que les actes se poursuivent encore, la différence se manifeste au niveau du mode opératoire. En effet, les ravisseurs opèrent avec rapidité pour éviter vraisemblablement, tout élan de solidarité des citoyens. Cette façon d'opérer des groupes de malfaiteurs traduit en fait l'impact considérable de la mobilisation citoyenne de la région d'Iflissen. L'on se rappelle que lors de cet évènement, la population s'est solidarisée avec la victime trois journées durant. Les comités de village de la région de Iflissen et de Tigzirt se sont mobilisés et ont organisé des battues dans le massif forestier situé aux frontières entre la région de Tigzirt et d'Azeffoun. Acculés par la mobilisation, les malfaiteurs ont du relâcher la victime sans aucune rançon après avoir demandé une somme de 7 millions de dinars. Par ailleurs, les observateurs de la scène sécuritaire régionale, affirmant que la mobilisation citoyenne allait dissuader ces groupes qui sèment la terreur dans la région, viennent d'être démentis par l'enlèvement de Ouacifs. La rapidité de l'exécution du plan ne permet aucune mobilisation étant donné que les délais concédés ne laissent guère de chance aux citoyens de s'organiser pour y faire face.