Le député indépendant Smaïl Mira a rejoint officiellement le parti de Ahmed Ouyahia depuis avant-hier. L'annonce a été faite dans la soirée de jeudi au cours d'une rencontre avec la presse locale. Il est membre de la commission installée regroupant les élus du parti. Cette commission, présidée par le député Omar Alilat, est chargée du recueil des dossiers de candidature pour les sénatoriales en vue des primaires qui devraient se tenir le mois prochain. Partant, le RND compte trois députés, qui disposent chacun d'un bureau et d'un attaché parlementaire au niveau de la permanence parlementaire présentée hier aux journalistes. Cette adhésion du député Mira s'ajoute à celle du maire d'Akbou et de Draâ El Gaïd. Le parti de Ahmed Ouyahia qui s'est contenté des réunions statutaires depuis la dernière élection présidentielle compte peser de tout son poids lors des prochaines sénatoriales. Les responsables du parti à Béjaïa vont même jusqu'à prédire la victoire de leur candidat misant sur de nombreuses adhésions d'élus indépendants et d'autres partis dans les rangs du RND. Mais en attendant, on ne souffle mot sur le nombre, se contentent de déclarer les 61 élus locaux officiels issus du scrutin des locales. Après une première réunion de son bureau de wilaya, le RND a tenu auparavant à rencontrer la presse locale pour aborder des sujets divers liés à la vie politique, sociale et économique du pays. Il va de soi que les sénatoriales de décembre prochain ont été abordées. D'emblée, le premier responsable du parti énoncera le programme de préparation du scrutin sénatorial. Les élus locaux de cette formation politique ont été convoqués hier pour une rencontre à huis clos autour de la feuille de route sénatoriale. Les prétendants au fauteuil de sénateur sont ainsi appelés à déposer leurs dossiers sous pli au niveau de la commission de candidatures. Cette dernière est appelée à étudier les dossiers des postulants à la candidature avant les primaires. Une ultime étape avant l'annonce du candidat officiel du parti. Cette fois-ci, le RND se montre prudent et se rend compte que seules les primaires peuvent le prémunir du mécontentement au sein même de la maison RND. La démarche entreprise en 2006 lui a été fatale. C'est pourquoi, le RND veut d'abord enrôler ses troupes autour d'un candidat consensuel avant d'aller mobiliser ailleurs. En fait, ce sont les divisions minant le parti de Saïd Sadi, l'absence du FFS et la déperdition des voix risquant de toucher le FLN, qui motivent le RND. Ce dernier ne veut plus se contenter du rôle de «contre-balance», par lequel il a brillé lors de l'élection du président de l'APW offrant la présidence au FFS. Pour le prochain scrutin, le parti de Ouyahia mise sur les voix des grands électeurs indépendants et des dissidents des autres formations politiques.