Les deux grands ténors du football européen restent sur une surprenante défaite à domicile lors de la récente journée de Ligue des champions. Le FC Barcelone et le Real Madrid, défaits chez eux en Ligue des champions, doivent renouer avec la victoire ce week-end, lors de la 8e journée du Championnat d'Espagne, pour chasser les doutes. Le Real Madrid est des deux grands d'Espagne celui qui semble le plus atteint après sa déconvenue européenne (3-2 contre l'AC Milan). Parce qu'il a été confus en attaque, ouvrant le score grâce à une grosse bévue du gardien brésilien de Milan, Dida, et parce qu'il a été, Casillas en tête, inquiétant en défense. L'alerte n'a pas encore été donnée, le Real n'ayant perdu que deux matchs sur 10, toutes compétitions confondues, mais une réaction, qui plus est chez une équipe modeste, le Sporting Gijon, est attendue. Problème pour l'entraîneur Manuel Pellegrini: le Portugais Cristiano Ronaldo est toujours blessé. Quant à Karim Benzema, il commence à avoir un aperçu de la pression qui l'attend à Madrid. «Benzema reste en crise, pas seulement de buts (trois en sept journées de Liga) mais aussi d'identité footbalistique. Il est perdu dans le système, bloqué dans l'axe avec Raul», chargeait jeudi le quotidien sportif madrilène AS. Le Français «donne l'impression de ne pas être encore arrivé à Madrid», assénait Marca, son concurrent. Le Barça, contrairement au Real, n'est pas une équipe en construction. Mais les deux derniers matchs des Catalans ont laissé entrevoir quelques dysfonctionnements dans la belle machine minutieusement assemblée par Josep Guardiola. Le Barça a subi le jeu plus que d'habitude à Valence, s'en sortant bien (0-0), et a ensuite manqué de réalisme (de chance aussi) face à Rubin Kazan (défaite 2-1). «Je ne crois pas aux défaites positives ni au fait que ce soit un avertissement», analysait «Pep» Guardiola après le premier échec des siens cette saison. Une nouvelle contre-performance à domicile face au promu Saragosse commencerait néanmoins à faire parler à Barcelone, où comme à Madrid, le mot crise n'est jamais bien long à sortir.