Depuis 1993, 41 entraîneurs se sont succédé à la tête du club. Hier après-midi, c'était le tour de Jean-Christian Lang de plier bagages après un passage de moins d'une année à la JSK. Selon un ancien supporter du club kabyle, depuis 1993, il est le 41e entraîneur qui vient et qui s'en va. Etonnant palmarès qui fait que le club kabyle consomme deux drivers en une saison depuis seize ans. En effet, Lang a été informé de son licenciement, avant-hier dans la matinée, par le biais du responsable de la section football du club, à savoir Karim Doudène. Du côté de la direction, comme raison de cette décision, on évoque la sanction disciplinaire pour déclarations outrageuses de l'entraîneur concernant la personne du président. Lang, de son côté, affirmait qu'il n'y avait aucune raison qui appelait une sanction. Pour l'entraîneur français, son départ est conditionné par le respect de toutes les clauses de son contrat avec le club qui n'expire qu'à la fin de la saison en cours. Questionné hier, Lang s'estimait déçu de la manière par laquelle son licenciement lui a été signifié. «J'exige qu'on respecte les clau-ses de mon contrât avant mon départ», dira-t-il. Pour appuyer ses affirmations quant à la manière avec laquelle il a été remercié, l'entraîneur français s'est dit être lâché dans la rue car, affirmait-il, les responsables de la JSK lui ont signifié que les questions financières ne seront réglées qu'après le 15 novembre, date de la fin de l'actuelle tranche. «Par quel moyen pourrai-je rester ici en Algérie jusqu'au 15?» s'est-il interrogé. Face à cette situation, Lang a annoncé qu'il avait demandé à la Fédération algérienne de football d'user de ses prérogatives pour porter sa plainte devant l'instance internationale, la FIFA. Hier donc, c'était Amrouche qui assurait la séance d'entraînement des Canaris en attendant l'arrivée du 42e driver. Du côté du 1er Novembre, les spéculations sur un nouvel entraîneur vont bon train. Pour certains, c'est Nacer Sandjak qui est pressenti alors que d'autres annoncent la venue d'un entraîneur français. Une situation qui n'arrange guère les affaires d'une équipe qui a plus que jamais besoin de stabilité et de sérénité pour se remettre au diapason. Notons également que ce nombre impressionnant d'entraîneurs est également marqué par une catégorie bien spéciale. Des drivers comme feu Djaffar Harouni, Moussa Saïb, Jean-Yves Chay et Aït Djoudi ont dû quitter, sous le tapage, leur poste avant de revenir dans les rangs quelques saisons plus tard. Une chose demeure cependant constante chez le club kabyle: c'est l'équipe qui a consommé le plus grand nom-bre d'entraîneurs depuis 1993.