C'est demain que le 4e Forum sur la coopération Chine-Afrique débutera en Egypte en présence du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui a déjà quitté Pékin pour Le Caire. Les ministres des Affaires étrangères, Yang Jiechi, et du Commerce, Chen Deming, sont du voyage. La rencontre réunira d'autres hauts dirigeants ainsi que des ministres des Affaires étrangères ou de l'Economie d'une cinquantaine de pays pour essayer de donner un coup de pouce aux échanges entre les deux entités. Lors de la 3e édition de 2006, à Pékin, à laquelle l'Algérie avait participé, la Chine s'était engagée à doubler son aide au continent et développer le commerce bilatéral. Selon les statistiques chinoises, les investissements directs chinois en Afrique ont bondi de 491 millions de dollars en 2003 à 7,8 milliards fin 2008, imposant Pékin comme un partenaire majeur face aux Occiden-taux. Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique ont décuplé depuis le début de la décennie, atteignant 106,8 milliards de dollars en 2008, soit une hausse de 45% sur un an. L'Algérie n'est pas le plus grand partenaire de la Chine en Afrique, mais les relations entre les deux pays sont quand même importantes. Les produits chinois sont devenus quasiment incontournables pour les consommateurs algériens. Confiseries, textiles, jouets, articles scolaires, tout est bon pour envahir le marché. S'ajoute à cela le fait que de nombreux chantiers dans les travaux publics et la constructions sont confiés à des Chinois. L'afflux des travailleurs chinois n'a pas été sans causer quelques heurts avec la population locale comme cela s'est passé il y a quelques mois à Bab Ezzouar à Alger. Sur le plan diplomatique, les relations sont qualifiées d'excellentes. L'Algérie partage même les vues de Pékin sur la question des Ouïgours et des Tibétains. Sur le plan économique, les exportations chinoises vers l'Algérie s'élevaient à 2,7 milliards de dollars en 2008 et les groupes chinois ont obtenu des contrats se chiffrant à des milliards de dollars. Les deux plans de relance économiques successifs de plus de 200 milliards de dollars lancés par l'Algérie en 2001 et 2005 pour développer et moderniser les infrastructures de base et le logement ont bénéficié aux Chinois. C'est la mainmise des Européens et des Américains sur certaines parties de l'Afrique qui est ainsi remise en cause. Les sociétés pétrolières chinoises activent dans plusieurs pays du continent y compris en Algérie qui ne cesse d'encourager le développement des relations avec ce pays. Une ligne aérienne a même été ouverte vers cette destination à partir d'Alger.