Le président de la chambre d'accusation qui avait demandé de traduire les détenus en correctionnelle au regard des accusations, a reçu un niet catégorique de la partie civile qui a exigé une traduction pour des griefs relevant de la chambre criminelle. Ce refus oblige le magistrat instructeur à reprendre son enquête depuis le début. La Coordination des comités de citoyens de la wilaya de Bouira, de son côté, a organisé comme annoncé lors de la réunion des 25 et 26 juillet à Raffour, un sit-in devant la cour de justice du chef-lieu. Cette action coïncide avec la date retenue pour l'annonce de la décision de la chambre d'accusation quant au sort des 11 délégués, répartis en deux groupes. Le rassemblement a débuté à 9 h et se poursuit encore à l'heure où nous mettons sous presse. Les organisateurs, décidés à ne pas lâcher la pression, ont voulu aussi montrer que le mouvement, qu'aucune mauvaise volonté ne peut casser, reste pacifique, allusion faite au clan de M'chedallah qui n'a pas participé au sit-in. La CC M'chedallah, dans une déclaration parvenue à notre rédaction, a opté pour une action locale séparée. Une grève générale de l'administration, suivie selon la déclaration à 100 %, et un sit-in devant le siège de la daïra sont les actions retenues par la coordination autonome de M'chedallah pour exiger l'arrêt immédiat des poursuites et la libération des détenus.