La sécurité des logements devient un souci du ministère de l'Habitat qui compte l'inscrire comme priorité dans les quatre prochaines années. Le prochain programme quinquennal du secteur de l'habitat sera celui de la qualité. En effet, le premier responsable du secteur, Noureddine Moussa, a réitéré hier l'objectif que s'est fixé son département pour les 5 prochaines années qui est celui d'améliorer la qualité de l'urbanisme et des constructions destinées à l'habitat en Algérie. «La démarche rénovée qui prime désormais, est celle d'améliorer continuellement la qualité architecturale de notre bâti, qu'il soit au demeurant destiné au logement ou aux équipements d'accompagnement», a-t-il dit lors de son allocution d'ouverture de l'atelier international sur la qualité dans le domaine de la construction. «Nous sommes tenus désormais, d'assurer impérativement l'intégration de nos nouveaux programmes dans un schéma d'urbanisme cohérent», a-t-il ajouté. S'agissant des outils à même de mener cette quête de la qualité, le ministre a indiqué qu'elle se fera à travers la mise en place des actions organisationnelles, techniques et juridiques, nécessaires à la concrétisation des changements qui doivent être introduits dans les modes de gestion. Aussi, le développement d'un système de qualité à tous les stades de l'itinéraire de l'acte de bâtir est également indispensable. D'où le système basé sur la normalisation des actes de gestion dans les domaines usuels de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction. Le ministre a fait savoir, en outre, qu'en matière d'urbanisme, le secteur de l'Habitat doit, durant le plan quinquennal 2010/2014, parachever la révision de pas moins de 500 plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (Pdau) communaux pour les adapter aux exigences résultant des besoins supplémentaires en foncier urbanisable. Il a estimé, à ce propos, nécessaire de travailler à l'émergence de bureaux d'études pluridisciplinaires et hautement qualifiés pour résoudre le problème lié à l'inadaptation de ces instruments aux exigences de développement. Par ailleurs, afin de remédier aux dysfonctionnements relevés dans les missions de l'organisme du contrôle technique de la construction (CTC), il a été décidé, selon le ministre, une uniformisation des référentiels de contrôle technique et la création d'une seule agence de contrôle technique de la construction. L'objectif primordial visé est la sécurité et l'économie de la construction ainsi que l'organisation rationnelle du cadre bâti, a-t-il souligné. Par ailleurs, cette quête ne se fera pas au détriment de la quantité, puisqu'un million de logements sont prévus pour la période 2010-2014. «L'expansion de notre urbanisme est appelée à se poursuivre à un rythme soutenu, au regard des déficits qui restent à combler (...) nous sommes tenus de concrétiser (...) de livrer, dans le cadre du programme présidentiel, un million de logements supplémentaires, durant la période 2010-2014», a-t-il précisé. Des logements qui seront attribués, entre autres, dans le cadre de l'opération location-vente (Aadl) qui sera reconduite, selon de récentes déclarations de M.Moussa. Le ministre avait signalé depuis quelques jours qu'en ce qui concerne le logement bénéficiant d'une aide de l'Etat, il y a l'opération location-vente qui fait partie du programme futur. Invité à donner davantage de détails sur cette formule, M.Moussa avait indiqué qu'il ignorait si la location-vente subira des changements dans sa forme. «Restera-t-elle dans sa forme actuelle? Je ne peux le confirmer parce que nous allons travailler à une amélioration du dispositif en place», avait-il précisé. La location-vente ne sera pas le seul mode d'octroi des logements qui seront érigés durant ce prochain quinquennal, puisque le logement social représente une bonne partie de ce million de logements. Le ministre a soutenu qu'il a revu les dispositifs de l'octroi de logements sociaux en 2008. «Nous avons réévalué les dispositifs relatifs aux logements aidés par l'Etat et nous nous sommes rendu compte qu'il y a une frange de la population qui est exclue des dispositifs mis en place», selon le ministre. Les prétendants à ce type de logements disposant de revenus globaux au-delà des 72.000 dinars pourront désormais percevoir une aide de 400.000 dinars.