Le Chef du gouvernement s'est longuement attardé sur les prochaines élections locales. Le Chef du gouvernement a déclaré hier, devant les sénateurs, son intention de convoquer la réunion de la commission paritaire du Parlement pour statuer sur le différend opposant les deux Chambres sur le statut de la magistrature, adopté en 1999 par l'APN et rejeté par le Conseil de la nation. Les députés, qui voient dans le projet de loi «la base fondamentale pour consacrer l'indépendance de la justice sur le terrain», ont interpellé le gouvernement pour régler le problème. Par ailleurs, dans son allocution, le Chef du gouvernement s'est longuement attardé sur les prochaines élection locales, dont il dit vouloir faire un «événement démocratique particulier». Pour Benflis, le prochain rendez-vous électoral devra permettre à l'Algérie de donner «l'image d'un peuple chez lequel s'enracinent de plus en plus les valeurs démocratiques». A ce propos, le Chef du gouvernement compte sur «la forte participation et la présence de tous les acteurs», pour garantir «la transparence, la sincérité et le libre choix du peuple souverain». Il apparaît donc clairement que l'une des missions les plus urgentes du troisième gouvernement de l'ère Benflis n'est autre que la réussite du scrutin du 10 octobre. Cependant, cette mission est rendue d'autant plus difficile qu'une région importante du pays (la Kabylie) peut ne pas suivre le Chef du gouvernement dans son enthousiasme. Sur la question de l'éducation, le chef de l'Exécutif a annoncé le recrutement de nouveaux enseignants titulaires de diplômes universitaires. Il s'agit de «combler d'une manière graduelle le déficit enregistré» dans l'encadrement pédagogique. Le secteur de l'éducation, qui préoccupe au plus haut point le gouvernement, sera apparemment suivi à la loupe, puisque Benflis va jusqu'à préconiser l'entretien et l'embellissement des infrastructures scolaires dans le but de susciter «dynamisme et enthousiasme» et «rehausser la place de la science dans l'imaginaire des enfants». Quant au programme économique du gouvernement, tout en insistant sur le rôle que doivent jouer les cadres de la nation à tous les niveaux pour attirer les investissements étrangers, le Chef du gouvernement a insisté sur l'esprit de «décentralisation de l'investissement et de décentralisation de la conduite des projets» qui fondent la démarche de l'Exécutif.