Les supporters ne baissent pas les bras et continueront d'encourager les Verts dans l'espoir de battre les Egyptiens. La ville de Tizi Ouzou ne s'est pas réveillée hier dans la liesse mais ne semblait pas être affectée par la défaite des Verts face aux Egyptiens. Les discussions entre voyageurs dans les moyens de transport comme entre les gens sur les places publiques, tournaient surtout autour de la pression infernale subie par les camarades de Ziani. «Aucune équipe n'aurait supporté autant de pression. Nos joueurs étaient de véritables combattants», affirmait Samir, habitant le Bâtiment bleu au centre-ville de Tizi Ouzou. Bon gré, mal gré, les supporters essaient de garder le moral, convaincus que la qualification est plus que jamais à la portée des poulains de Cheikh Saâdane. «On va voir ce qu'ils peuvent faire hors de leurs bases», dit un autre jeune qui affirme ne pas avoir encore fermé les yeux. En effet, malgré la déception d'avoir laissé filer la qualification, la rue tiziouzéenne reste corps et âme branchée sur la rencontre de mercredi à Khartoum. «On va se reposer deux jours et on reprendra les défilés. Aucun club n'aurait pu s'en sortir d'une rencontre où tous les coups sont permis. Les Egyptiens n'ont aucun respect pour l'Algérie, maintenant on le sait», affirme un transporteur, en colère. La déception de la rue kabyle, hier matin n'avait pas pour origine la défaite, mais plutôt ce qui entourait la rencontre au Caire. Il semble que l'instance internationale du football a réussi, cette fois-ci, à se discréditer aux yeux des Algériens. «Ne parlons pas de la dérision de maintenir la rencontre malgré l'agression et pourquoi désigner le Soudan pour le match barrage? Blatter est un mauvais élève en géographie. Ne sait-il pas que le Soudan est à quelques pas de l'Egypte?», fulmine Saïd. «Pourquoi n'a-t-il pas désigné la Tunisie ou le Maroc. Ces gens n'aiment pas l'Algérie, maintenant c'est clair», renchérit son ami. Hier matin à Tizi Ouzou, les gens affichaient une grande fierté vis-à-vis des joueurs algériens. Pour la première fois, les femmes ne sont pas restées indifférentes à la balle ronde. Les discussions dans les transports tournaient autour du match et les femmes y prenaient volontiers part. «Moi, je ne regarderai plus jamais les films égyptiens ni leur chaînes de télé. C'est une question de nif», promettait une jeune étudiante. «A travers toutes les chaînes que je suivais, j'ai vu la haine de l'Algérie, les animateurs et les invités n'en finissaient pas de dire des contrevérités sur notre pays. J'étais choquée de les entendre», affirme encore son amie. «J'appelle toutes les femmes à cesser de regarder leurs chaînes eux qui ont montré leur vrai visage», poursuit-elle. En attendant mercredi, les drapeaux restent en place à Tizi. Les Verts ont démontré qu'ils peuvent écraser l'équipe de Shehata. Et ce ne sera pas les supporters qui baisseront les bras.