C'est une sélection nationale armée d'une volonté de fer qui s'est battue hier au stade d'El Merrikh, à Khartoum, pour rendre le sourire à 35 millions d'Algériens. Merci! Merci! Trente-cinq millions de fois Merci! On ne saurait trouver les mots qu'il faut pour rendre un grand hommage à nos héros de l'Equipe nationale qui ont offert à l'Algérie une troisième participation au Mondial, après celles de 1982 et 1986. L'Algérie a arraché, hier soir, son billet qualificatif au Mondial 2010 en Afrique du Sud. L'Algérie retrouve ainsi la cour des grands! L'emblème national, brûlé au Caire, flottera bel et bien à Johannesburg l'été prochain. L'Algérie entre dans l'histoire par la grande porte. A l'instar des autres pays réputés dans ce genre de compétitions, l'Algérie sera, aussi, présente au pays de Nelson Mandela. C'est tout un symbole. Les Verts étaient déterminés à être de la fête footballistique qui se déroulera pour la première fois en Afrique, notamment après les graves incidents du Caire. Les mots ne suffisent pas pour décrire l'exploit des Verts. Les gestes non plus. Toute une nation est en liesse. Le peuple est au comble du bonheur. C'est une sélection nationale armée d'une volonté de fer qui s'est battue hier au stade d'El Merrikh, à Khartoum, lors du match d'appui devant départager les deux équipes, pour rendre le sourire à 35 millions d'Algériens. En décrochant la qualification, hier soir, les Fennecs ont réussi à écrire leur histoire en lettres d'or. Comme l'a fait «la génération de 1982», celle de 1986 et celle de 1990 qui a offert à l'Algérie sa première Coupe d'Afrique des Nations, les Gaouaoui, Meghni, Saïfi et autres ont su reprendre le flambeau et poursuivre le chemin tracé par leurs aînés. C'est une nouvelle page de l'histoire du football algérien qui s'écrit. Pendant plus de 90 minutes, les Ziani, Matmour, Belhadj et Ghezzel ont livré une grande bataille face aux Pharaons motivés et galvanisés par leur victoire acquise au Cairo Stadium dans des conditions hostiles. Cependant, les Fennecs ont prouvé, hier, qu'en évoluant dans des conditions purement sportives, ils savent se transcender en faisant valoir leurs grandes qualités technique et aussi un état mental très fort. Certes, il ne sert presque pas à grand-chose de relater aujourd'hui, dans nos colonnes, ce qui s'est passé samedi dernier sur le carré vert du Caire, dans la mesure où le match a été largement diffusé par des dizaines de chaînes satellitaires. Le bonheur et la joie sont là et inutile de revenir sur les actions des uns et des autres, durant cette rencontre. Mais il faut reconnaître que c'était dans un contexte particulier que les Verts ont décroché leur billet du fait que c'est la première fois dans leur histoire que l'Algérie et l'Egypte croisent le fer dans un match d'appui, avec comme prime, une qualification au Mondial. Ce qui lui confère un cachet particulier, de surcroît surdimensionné suite aux récents événements du Caire qui ont failli avoir des incidences psychologiques sur le match d'hier soir au stade d'Omdourman. Hier, les coéquipiers de Meghni ont oublié la psychose du Cairo Stadium pour se consacrer uniquement à ce qu'ils savent faire: jouer au football et non pas aux pyromanes. Ils ont tenu tête au double champion d'Afrique. Ils ont prouvé tout le bien que pensent d'eux les observateurs internationaux, en général, et les Algériens, en particulier. Ils étaient à la hauteur de la confiance placée en eux par les supporters et par les responsables politiques algériens. Il faut le dire, la rencontre d'hier soir est la victoire du coeur. C'est une leçon donnée aux Egyptiens et à tous ceux qui doutent du patriotisme de nos joueurs professionnels. Le combat d'hier soir est, également, une réponse aux Egyptiens qui ont fait couler le sang des joueurs algériens au Caire. Malgré l'enfer vécu au Caire, avant et pendant le match, les Verts n'avaient qu'un seul mot d'ordre: se battre pour cette qualification au Mondial. On l'avait constaté sur le terrain. C'est un véritable combat d'homme à homme que le Onze algérien a livré. Le constat est unanime. Les Egyptiens, même s'ils ne le disent pas ouvertement, reconnaissent que les Verts méritent amplement leur qualification. Devant cet exploit, la qualification des Verts à la Coupe d'Afrique des Nations, prévue au mois de janvier 2010 en Angola, est reléguée au second plan, après avoir raté les deux éditions: 2006 en Egypte et 2008 au Ghana. Les Verts ont, ainsi, redonné à l'Algérie son statut et la place qu'elle mérite sur la scène footballistique continentale. Pour tous ces exploits, les Algériens sont reconnaissants à notre Equipe nationale. Ils tiennent à remercier les Verts. Pour ce fait d'armes, un grand hommage doit être rendu à nos héros par 35 millions d'Algériens.