Un fort taux de suivi est à noter dans les établissements du moyen avec 88,74% tandis que dans les lycées on parle de 22,21% et 63% dans les écoles primaires. Au deuxième jour de la grève initiée par le syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation de Béjaïa, le secteur de l'éducation était, hier, pratiquement paralysé. Le Sete qui comptait, selon les statistiques de l'année 2008, plus 7800 adhérents, soit 48% du personnel de l'éducation, faisait état d'un suivi conséquent mettant en exergue le chiffre de 70% annoncé par l'administration de tutelle. Le fort taux de suivi est à noter dans les établissements du moyen avec 88,74% tandis que dans les lycées on parle de 22,21% et 63% dans les écoles primaires. En d'autres termes, tous les établissements qui sont restés en marge de la grève de l'Intersyndicale, ont fini par être paralysés par l'actuelle grève de deux jours. Partant, le Sete en tire une satisfaction totale même s'il reconnaît qu'il n'y était pas favorable eu égard au «mutisme de la Fnte» mais aussi au travail de sape de certains syndicalistes à l'égard desquels des sanctions seront prononcées prochainement. Hier, les délégués syndicaux ont été convoqués pour un conseil de wilaya au CEM Nacéria. Outre les informations qui ont porté sur le suivi de la grève, les participants n'ont pas été tendres avec la Fnte (Fédération nationale des travailleurs de l'éducation). Tous étaient unanimes à demander une action d'envergure nationale. Au terme de cette réunion, le Sete/WB a retenu la nécessité de presser davantage les pouvoirs publics et la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation en faisant valoir un grand nombre de revendications restées pendantes depuis de longs mois. Pour ce faire, il est préconisé un rassemblement national dans les prochains jours. La conférence nationale en décidera de la date. Mais d'ores et déjà, le Sete /WB exige «l'ouverture des négociations sur le dossier du régime indemnitaire et son application avec effet rétroactif à compter de janvier 2008, le rattrapage des insuffisances constatées dans le statut particulier dont certaines catégories sont victimes, l'ouverture du champ de formation, de qualification et de promotion à tous les corps, notamment les adjoints d'éducation, PEF, MEF, et l'octroi des décisions des PP et PRM avec leur paiement à partir de janvier 2008». L'article 87 du décret 90-11, qui définit le calcul du Snmg n'a pas été en reste puisque les intervenants ont tous exigé son abrogation du fait qu'il ne profite pas aux petites catégories des travailleurs. Les syndicalistes n'ont, par ailleurs, pas omis de revendiquer le relèvement de la valeur du point indiciaire. Actuellement de 45 dinars, le Sete/WB demande qu'il soit porté à 40 dinars au minimum. Voilà qui va encore motiver la base. Touchés de plein fouet par la dégradation du pouvoir d'achat, les travailleurs du secteur sont prêts à tout, indiquaient tour à tour les intervenants représentant pratiquement l‘ensemble des établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa. Les secrétaires généraux des sections syndicales, affiliées au Sete, se sont par ailleurs montrés inquiets de l'évolution de la situation dans le secteur ne jurant que par une mobilisation accrue pour mettre fin au marasme généralisé.