Une qualification au Mondial tire la consommation et attire les sponsors. La présence des Verts en Afrique du Sud devrait permettre à la Fédération algérienne de football de renflouer ses caisses. L'Algérie prendra part du 11 au 31 juin 2010 au Mondial sud-africain, le premier organisé en terre africaine. Un événement sportif qui sera retransmis dans plus de 200 pays et qui captera l'attention de près de 3 milliards de téléspectateurs. Une centaine d'heures de couverture télévisuelle. En filigrane, il est attendu des dividendes économiques certains, du moins sur le court terme. En effet, une qualification au Mondial tire la consommation et attire les sponsors. La qualification laborieuse des Fennecs a fait certainement pousser un ouf de soulagement au staff technique. Mais la qualification des Verts à la plus prestigieuse et la plus médiatique des compétitions dépasse le cadre purement sportif. L'impact économique est énorme. Le Mondial demeure un catalyseur de toutes les consommations. La course aux téléviseurs, aux démodulateurs devrait connaître son apogée juste avant le coup d'envoi du Mondial. Tandis que les patrons de café se réjouissent d'ores et déjà. En effet, il est connu que les fans des Fennecs aiment voir les matchs en communauté. Ce qui stimulera l'activité des commerces. Cela va couler à flots. Les organisateurs de voyages ne seront pas en reste. L'ambassade d'Afrique du Sud à Alger a déjà annoncé la couleur. Au lendemain de la victoire des Verts, M.Kaya Somgoeza, chargé d'affaires au niveau de l'ambassade, a donné des explications selon lesquelles, «les visas pour l'Afrique du Sud seront gratuits». C'est également un retour sur investissement pour les sponsors. Mais c'est aussi pour la Fédération algérienne de football que la qualification des Verts est la bienvenue. En effet, selon certaines indiscrétions, il est prévu une fois le ticket pour l'Afrique du Sud composté, que la fédération bénéficie d'une prime de participation de la part de ses principaux sponsors et qui devrait être réévaluée en fonction des résultats. Mieux, la FAF sera en position de force pour négocier avec de nouveaux partenaires. Sur ce point, on apprend que la FAF compte internationaliser la vente de ses droits sur l'équipe nationale en augmentant ses tarifs. Ainsi, la qualification des Verts devrait permettre à la FAF d'engranger d'énormes recettes. Selon des observateurs, une plus- value de 5 millions de dollars est attendue pour peu que la FAF prenne en charge le merchandising des articles de sport, notamment quand on sait que la contrefaçon fait des ravages en Algérie. Certes, certains contrats de partenariat, notamment de Nedjma qui détient l'exclusivité publicitaire de l'équipe nationale pour le Mondial et la CAN 2010 pour un montant de 3 millions d'euros, et de l'équipementier Puma d'un montant de 1,1 million d'euros, ne seront pas renégociés. Cependant, et concernant les autres partenaires, il n'est pas exclu que la FAF révise les engagements pris d'autant que ces contrats sont à durée limitée. Aussi, ces partenaires sont-ils dans l'obligation de composer au risque de se faire éliminer. En effet, les investissements publicitaires devraient affluer. Les annonceurs ne voudraient nullement rater une telle aubaine pour communiquer avant, durant et après le match des Verts. C'est connu que la Coupe du Monde est un produit d'appel pour vendre très cher des espaces publicitaires. Sur ce point, les médias lourds, notamment la télévision, et la radio, voire les journaux, en seront les grands gagnants. La télévision verra son audimat augmenter tandis que les journaux verront leurs ventes doubler au même titre que leurs entrées financières. Ce qui leur permettrait de souffler et de renflouer leurs caisses. Si le sens patriotique ne se monnaie pas, si l'engagement pour mouiller le maillot national est une affaire de coeur et de conviction et non d'argent, force est de reconnaître que la présence du Onze national au Mondial sud-africain est une source de revenus incontestable.