Une qualification à la Coupe du monde de football, première compétition sportive mondiale avec les jeux Olympiques, ne représente pas seulement un authentique exploit sportif. C'est aussi un jackpot pour toute l'Algérie et une opportunité unique pour la FAF et les Verts d'engranger une manne financière inespérée. Ainsi, si l'exploit venait à être accompli par les Fennecs, les caisses de la FAF seraient à coup sûr renflouées par de nouveaux contrats publicitaires pour lesquels tous les opérateurs économiques majeurs se bousculeraient. Et pour cause, chaque annonceur chercherait à séduire les Algériens en se montrant à côté des vaillants et braves joueurs de l'équipe nationale, les véritables héros de l'Algérie d'aujourd'hui. Par ailleurs, il faut souligner qu'au soir du dernier match des éliminatoires qui opposera l'Algérie à l'Egypte, le pays, en cas de qualification officielle, à travers la FAF peut être certain d'empocher, cash, la bagatelle de 3,79 millions d'euros. Pas mal en ces temps de crise financière. D'autre part, la FIFA alloue à chaque pays qualifié une subvention qui va lui permettre de bien se préparer. Bien évidemment, la somme augmente en fonction du parcours du pays lors de la phase finale. Si l'Algérie réussit à se qualifier en 8es de finale, ce qui serait une prouesse historique, la FIFA donnera à ce moment un chèque de 5,38 millions d'euros. A partir des quarts de finale, les 4 équipes éliminées encaissent chacune la somme de 7,28 millions d'euros. Les places de 3e et 4e donnent droit respectivement à une prime de 13,61 millions d'euros. Le finaliste se contente de 14,24 millions d'euros, laissant la vraie cagnotte qui s'élève à 15,51 millions d'euros au grand vainqueur. Au total, les 32 équipes participantes vont se partager environ 190 millions d'euros. Loin de tous les scénarios fantaisistes, l'Algérie, même si elle est éliminée au premier tour, gagnera tout de même, par le biais de la FAF, un chèque qui avoisine les 4 millions d'euros. A cela, il faudrait ajouter les droits télé. Sur le plan national, la fédération peut réviser à la hausse les contrats passés avec les sponsors. Cela dit, une non-qualification –scénario catastrophe- sera également durement ressentie. Les retombées financières de la présence d'un pays à la Coupe du monde sont, donc… incalculables. De leur côté, les joueurs de l'équipe nationale recevront chacun une prime de 100 000 euros en cas de qualification à la Coupe du monde de football 2010, a indiqué il n'y a pas longtemps le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M. Mohamed Raouraoua. Aussi, chaque joueur de l'équipe nationale de football empochera 20 000 euros en cas de qualification à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations, CAN 2010, prévue en Angola. Un véritable pactole que tous les Fennecs vont se partager, titulaires ou non. Enfin, il ne faut pas oublier que la Coupe du monde est une belle vitrine d'exposition pour l'ensemble des pays compétiteurs. La compétition est diffusée et regardée par les milliards de téléspectateurs à travers le monde entier. Chacun des trente-deux pays qualifiés pour la phase finale tire donc de façon directe des dividendes. Sa visibilité et son positionnement stratégique en sortent renforcés. Une participation de l'Algérie peut peser sur la négociation d'un contrat, comme elle peut influencer une décision prise à l'échelle africaine, voire mondiale. Les agences de tourisme et les «tour-operators» auront des arguments supplémentaires pour convaincre et vendre la destination Algérie aux touristes qui voudront visiter ce pays, naguère connu uniquement pour ses problèmes sécuritaires. L'Afrique du Sud 2010, c'est en dernier lieu le tremplin de rêve pour l'Algérie qui pourra rebondir sur la scène internationale. A. S.