Les forces armées iraniennes ont mené hier un exercice de défense contre une éventuelle attaque nucléaire, bactériologique ou chimique (NBC), au deuxième jour de grandes manoeuvres destinées à tester la protection des sites nucléaires du pays. «Une simulation d'attaque nucléaire, bactériologique et chimique a été menée hier matin par l'ennemi fictif», a rapporté l'agence de presse Isna en affirmant que les forces iraniennes avaient en réponse «mené une série d'opérations pour nettoyer la région des traces de cette attaque». Selon le porte-parole des manoeuvres cité par Isna, le général Ali Moghiseh, «les forces armées ont également testé des radars de fabrication locale». L'Iran a entamé dimanche des manoeuvres militaires pour montrer sa capacité à défendre ses sites nucléaires contre une éventuelle attaque aérienne, désignant Israël comme un possible agresseur. Ces manoeuvres se déroulent sur 600.000 km2, couvrant notamment la centrale nucléaire de Bouchehr (sud) en construction, l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan (centre) et le chantier de l'usine d'enrichissement près de Qom (centre) dont la révélation en septembre avait entraîné la réprobation des puissances occidentales. La question de l'enrichissement d'uranium est au centre d'un bras de fer entre l'Iran et le groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, ainsi que l'Allemagne) qui redoute que Téhéran n'enrichisse son uranium à des fins militaires. Les Etats-Unis et Israël n'ont pas exclu des frappes militaires contre les sites nucléaires iraniens. L'Iran, qui affirme que son programme nucléaire est purement pacifique, a également menacé à plusieurs reprises de riposter à d'éventuelles attaques en frappant les intérêts israéliens et américains dans la région.