L'algérie n'a pas formulé une demande d'achat d'armes américaines. Le Quartier général de l'Africom demeurera en Allemagne dans le futur prévisible. Les Etats-Unis n'ont établi aucun plan pour le transférer tant en Algérie qu'en Afrique. Le commandant du Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), William E.Ward, était catégorique, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'ambassade de son pays à Alger: «Je suis le premier commandant d'Africom et je peux vous confirmer qu'à aucun moment je n'ai formulé une demande pour transférer son QG.» Le général qui effectue une visite en Algérie, s'est même permis de contredire les déclarations de la secrétaire d'Etat américaine d'alors, Condoleezza Rice, qui affirmait en 2007, le transfert du QG en Afrique, dans un délai d'un an. Le général Ward n'a pas démenti ces déclarations mais il a tout simplement défendu que le chef de l'Africom a un point tout à fait différent de celui défendu par les politiques d'alors quand les Républicains géraient le pays. Tout compte fait, le rôle du Commandement militaire américain demeurera central dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans la région africaine. «Les employés gérant nos programmes et manoeuvres continueront à effectuer des voyages en Afrique avec l'accord des pays hôtes et retourneront chez eux à la fin de leurs activités avec nos partenaires», a-t-il souligné. Pour le général, le rôle primordial du Commandement de l'Africom est d'aider à promouvoir la sécurité et la stabilité au sein du continent. «Les activités terroristes et criminelles au Maghreb et la région du Sahel continuent d'être une menace pour toute la région et même au-delà», ajoute le conférencier. Ce dernier apprécie le rôle de leadership de l'Algérie dans le traitement des questions régionales relatives à la sécurité et à la lutte antiterroriste. L'Africom est également «résolu» à travailler étroitement avec l'Algérie dans le cadre de «nos intérêts mutuels», notamment en matière de coopération sécuritaire. Le commandant du Commandement militaire américain a été reçu auparavant par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Nous avons évoqué tous les points et les solutions pouvant être bénéfiques pour notre travail mais aussi bénéfiques pour toutes les populations», a-t-il déclaré à la presse. Et d'ajouter: «J'ai eu un très grand plaisir à écouter le point de vue du Président Bouteflika et son avis sur des questions importantes, lesquelles sont aussi importantes pour les Etats-Unis.» Le général Ward a affirmé qu'aucune demande d'achat d'armes n'a été formulée par les autorités algériennes à l'adresse de leurs homologues américains estimant que la coopération entre les deux pays se limite à la formation, le matériel et l'échange d'informations. Enfin, ce dernier a souligné que les pays du Sahel sont conscients de la menace que représentent des groupes terroristes et extrémistes. Cela constitue selon lui, le premier pas dans la lutte contre la violence.