Le quartier général du Commandement unifié des armées américaines en Afrique (Africom) ne sera pas délocalisé en Afrique. Le siège de l'Africom restera en Allemagne. C'est ce qu'a affirmé hier le colonel Eric Helliott, porte-parole de l'armée américaine, à l'occasion du démarrage dans plusieurs pays africains dont le Sénégal, des manoeuvres américano-africaines Ainsi, l'état-major américain écarte toute idée de délocalisation de l'Africom sur le continent. Selon le porte-parole de l'armée américaine «la délocalisation d'Africom en Afrique serait mal vue» a-t-il précisé. Le même responsable a souligné que «cette décision a été prise en raison du fait que cela favoriserait un pays au détriment des autres». «Nous n'avons pas l'intention de transférer sur le continent le siège de l'Africom qui se trouve à Stuttgart. Cette ville allemande en plus d'être sur le même fuseau horaire que la plupart des pays africains, offre des possibilités logistiques que nous ne pouvons pas forcément trouver sur le continent», a confié à la presse lundi l'officier américain. Une éventualité déjà évoquée par le commandant du Commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), William E.Ward, lequel a été catégorique, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'ambassade de son pays à Alger: «Je suis le premier commandant d'Africom et je peux vous confirmer qu'à aucun moment je n'ai formulé une demande pour transférer son QG», avait-il insisté en novembre 2009. «C'est vrai que nous avons des présences à certains endroits du continent, mais l'armée américaine n'a pas l'intention de s'installer en Afrique», a rappelé le colonel Eric Helliott. Concernant l'aide américaine à la lutte antiterroriste, le porte-parole de l'armée américaine a indiqué que «ce ne sont pas les Etats-Unis qui déterminent les besoins des armées africaines. Ce sont les pouvoirs politiques en place qui le font. La coopération militaire se limite à ces rigueurs. Cette année, elle se limite à l'entraînement, au contrôle des frontières et à la lutte contre le terrorisme». A la question de savoir quand est-ce que les unités africaines formées pour combattre le terrorisme seraient prêtes, le colonel Helliott a répondu que cela «relève d'une décision politique des Etats concernés». Cependant, le responsable américain a indiqué que «nous allons travailler avec d'autres pays européens à essayer de former les armées africaines dans le combat contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier».