Avec cette victoire, combinée au 0-0 de Kazan-Kiev, le Barça reprend la tête du groupe F et n'aura besoin que d'un point à Kiev début décembre pour accéder aux 8es de finale. Même une défaite par un but d'écart peut suffire grâce au 2-0 contre Kiev à Barcelone. Pour l'Inter, solide leader en Italie qui a subi mardi sa première défaite en Ligue des champions, la situation n'a rien de dramatique: il reste 2e et maître de son destin avec un dernier rendez-vous à domicile contre Kazan. Mais il devra quand même oublier son match au Camp Nou, tant il a été inexistant, surtout en première période. Privé de trois titulaires habituels (Touré, atteint du virus H1N1, Messi et Ibrahimovic, tout juste remis de blessures) et avec un Abidal récemment grippé (virus H1N1), le Barça lui a mené une vie impossible. Xavi et Iniesta ont une nouvelle fois été impressionnants au milieu et le jeune Pedro, remplaçant d'Henry côté gauche (le Français reprenant le rôle Ibrahimovic dans l'axe) a été un danger permanent. Piqué, le défenseur offensif du Barça, a envoyé le premier signal, de la tête (3e), avant de passer aux choses sérieuses (1-0, 10e) reprenant un corner dévié de la tête par Henry et après avoir traîné Motta, vissé à son bras gauche, sur un mètre. Xavi manquait le 2-0 de quelques centimètres sur coup franc cinq minutes plus tard. Pedro, pas souvent titulaire mais déjà buteur dans les trois compétitions cette saison, ne se privait pas (2-0, 26e), bien aidé par les mains fébriles de Julio Cesar. L'Inter n'a pas souvent montré son nez en attaque. Tout juste a-t-il essayé de profiter d'une erreur de Valdés (35e), mais Stankovic a trop enlevé sa frappe. Eto'o, acclamé par le Camp Nou lors de la présentation des équipes, et Milito ont été très bien pris par Piqué et Puyol. En seconde période, la pression du Barça s'est faite moins insistante et l'Inter a pu souffler un peu. Les occasions ont encore été catalanes: une tête parfaitement ajustée repoussée magistralement cette fois par Julio Cesar (54e) et un coup franc d'Alves bien dévié par le gardien de l'Inter (68e). Autre motif de satisfaction pour le Barça, outre l'efficacité retrouvée et l'excellente opération comptable: il n'a pas eu besoin de Messi ou d'Ibrahimovic, qui vont pouvoir parfaire leur condition pour le «Clasico» de dimanche face au Real Madrid.