Lionel Messi vient de recevoir la plus belle des récompenses individuelles: le Ballon d'or. A 22 ans seulement, l'attaquant barcelonais a toutes les chances de ne pas en rester là. Mais l'Argentin sait que le plus dur commence à présent. Il lui faut confirmer son nouveau statut et briller enfin en sélection. Vainqueur de la Liga, de la Coupe du Roi, de la Ligue des Champions et de la Supercoupe d'Europe en 2009, le tout en éblouissant de sa classe chaque épreuve, Lionel Messi pouvait difficilement échapper au Ballon d'or cette année. Officiellement lauréat du trophée depuis ce mardi 1er décembre, l'attaquant du FC Barcelone savoure son tout nouveau statut de meilleur joueur du monde. «Le Ballon d'or, c'est quelque chose de très important pour moi, n'a pas caché l'Argentin, premier représentant de son pays à inscrire son nom au palmarès. Tous ceux qui l'ont gagné étaient des grands joueurs. Et certains grands ne l'ont jamais gagné.» S'il peut savourer ce trophée, Messi devra toutefois rapidement tourner la page. L'Argentin sera désormais encore plus attendu sur tous les terrains où il mettra les pieds. C'est maintenant que le plus dur commence pour lui: confirmer. «Oui, le plus dur commence certainement pour moi maintenant, souligne l'attaquant barcelonais. Cela ne va pas être simple de confirmer une année comme celle qu'on vient de vivre. J'espère que la prochaine sera de la même veine. Mais remporter le Ballon d'or deux années de suite, ce n'est pas facile.» A ce jour, seuls cinq joueurs l'ont fait: le Néerlandais Johan Cruyff (1973, 1974), l'Anglais Kevin Keagan (1978, 1979), l'Allemand Karl-Heinz Rummenigge (1980, 1981), le Français Michel Platini, vainqueur pour sa part trois fois consécutivement (1983, 1984, 1985), et le Néerlandais Marco Van Basten (1988, 1989). Un beau défi pour l'Argentin. Si Messi veut réussir ce pari, il lui faudra très vraisemblablement réaliser une grande Coupe du monde avec l'Argentine. D'autant que jusqu'à présent, le Barcelonais est loin de briller en sélection. A tel point qu'il a bien failli ne pas mettre le cap sur l'Afrique du Sud, après une campagne de qualification laborieuse. Même si lui était sûr de son fait: «Je n'ai pas vraiment douté. J'étais assez confiant, en dépit des difficultés qu'on a pu connaître dans les éliminatoires. Je savais qu'on serait au Mondial.» Maintenant que sa présence y est assurée, Messi a quelques mois pour se préparer pour briller sur le continent africain. L'obtention d'un deuxième Ballon d'or passera par une grande Coupe du monde.