La clinique de Ghardaïa est un exemple de coopération réussie entre l'Algérie et la Pologne. Les nouvelles technologies et les différentes techniques développées dans le traitement des pathologies cardio-vasculaires ont été présentées hier par le professeur polonais Romuald Cichon. Son intervention s'inscrit dans le cadre du Salon international de l'équipement hospitalier et médical (Siehm) d'Alger qui se poursuit à la Safex d'Alger. Devant un auditoire comprenant des médecins, des opérateurs dans les domaines de l'équipement hospitalier et médical et différents cadres du secteur, le professeur Cichon, président du directoire du Centre Medinet des maladies cardiaques de Basse Silésie en Pologne, a traité trois thèmes: la pathologie de la valvule mitrale et aortale, les méthodes contemporaines de la chirurgie coronarienne et la Télé-EKG ou la télésurveillance à distance. Le premier thème a porté sur des indications modernes pour le traitement de ces pathologies. Le professeur, a, dans ce contexte, indiqué que les études récentes ont permis d'obtenir des résultats du traitement, conservateur ou chirurgical, qui devient meilleur d'année en année. Le message contenu dans cette intervention consiste à éveiller, dit-il, l'attention des malades qui doivent «recourir au médecin le plus tôt possible» et des médecins ambulatoires lesquels doivent «chercher la possibilité du traitement chirurgical beaucoup plus tôt». Le second thème traité était relatif aux «Méthodes modernes de la chirurgie coronarienne». Le professeur a exposé les diverses possibilités de soins chirurgicaux de cette ma-ladie, développé les nouvelles technologies qui réduisent, notamment l'accès au coeur à travers une incision de 30 centimètres auparavant, à un ou deux centimètres aujourd'hui. Le dernier thème a concerné le développement de la technologie qui aide le «contrôle de la fonction cardiaque à une distance non limitée». L'application d'un pareil système, a précisé Cichon, «peut favoriser énormément l'accessibilité des secours au malade». Ce système de surveillance H24 est pratiqué partout dans les centres médicaux en Pologne, a souligné le professeur. Il faut rappeler que la Pologne n'est pas à sa première expérience dans le domaine médical en Algérie. Déjà, durant les années 70 et 80, des médecins polonais étaient présents dans les hôpitaux algériens où ils ont contribué à la formation des cadres. Actuellement, des cardiologues du même pays exercent dans la renommée «Clinique des Oasis» de Ghardaïa. Dans ce domaine précis de la cardiologie, la Pologne excelle. Ses établissements publics ou privés se caractérisent par une chirurgie cardiaque hautement spécialisée et contribuent au développement de la chirurgie du coeur et de la cardiologie. Aussi, ce pays a-t-il décidé de partager cette expérience avec l'Algérie par la présence d'une sommité polonaise et mondiale, à l'occasion de ce Salon international. Rappelons que la clinique privée «Oasis», qui se trouve sur les hauteurs de Ghardaïa, s'est spécialisée dans les interventions cardiovasculaires et orthopédiques. Inaugurée en 2002, et disposant d'une capacité de plus d'une centaine de lits, elle est l'une des plus grandes infrastructures médicales privées du pays. Elle est dotée d'un plateau technique des plus performants et d'un équipement d'exploration et d'imagerie médicales pour différentes spécialités ainsi qu'un système multimédia pour la formation continue des praticiens. La coopération médicale avec la Pologne date de 2007, notamment sur le site de Ghardaïa dans la clinique des «Oasis» où plus de 500 sujets ont été opérés pour des pathologies cardio-vasculaires. Le professeur Cichon s'est dit «très satisfait de la qualité des professeurs et du personnel médical» qui activent dans cette clinique.