Récemment rénovées, les routes ont subi des dégâts pendant les premières pluies de l'année dernière et les récentes averses du mois de novembre. Alerte! Le réseau de la wilaya de Tizi Ouzou est menacé par des glissements en de nombreux endroits dans plusieurs communes. Récemment rénovées, les routes ont subi des dégâts pendant les premières pluies de l'année dernière et les récentes averses du mois de novembre. Pis encore, ces dernières ne semblent pas attirer l'attention des élus locaux. Tout indique que les réflexes d'antan vont encore perdurer. Elles resteront en l'état, alors que l'hiver ne fait que commencer et seront, la proie de dégâts plus graves qui engendreront l'enclavement de plusieurs communes. A Boudjima, en plusieurs endroits, le chemin communal bitumé, il y a moins de deux années, se dégrade progressivement et sûrement. A Makouda, au niveau du village Stita, le glissement menace d'emporter des dizaines de mètres carrés du chemin de wilaya qui relie tout le versant nord-est de la ville de Tizi Ouzou. C'est un enclavement qui menace des dizaines de villages dans plusieurs communes. Pourtant, comme par le passé, de nombreux cas appellent à situer les responsabilités dans l'état désastreux de nos routes. Ce n'est pas une question de financement, au seul niveau de l'APW, une enveloppe de trois milliards a été allouée pour ce genre de travaux pour l'exercice 2010. II s'agit plutôt de la persistance des mentalités qui s'accommodent de ce fait. Sans dresser la longue liste des lieux où des glissements menacent de barrer les routes, il suffit des deux cas évoqués pour s'en convaincre. Ces deux points sont situés sur une route qu'empruntent quotidiennement les élus et les responsables communaux. Comme par le passé, ces glissements ne susciteront aucune réaction. Les comités de village, de leur côté, ignoreront ce danger. Ce n'est là qu'un sujet de discussion dans les lieux publics. Un matin, après des pluies diluviennes, quand la route se sera effondrée et le passage vers Tizi Ouzou fermé, les autorités comme les comités de village se rejetteront les responsabilités dans une cacophonie indescriptible. Des exemples de ce genre se comptent par milliers. Or, en d'autres lieux et en d'autres temps, c'est maintenant que les élus agissent pour réparer les dégâts avant que d'autres pluies ne viennent tout emporter. Cela, bien sûr, sans signaler les milliers d'agressions que le réseau subit chaque année. En effet, l'absence de coordination entre les différents services contraint souvent des entreprises à refaire les travaux après le passage d`une autre. A rappeler aussi que les élus sont toujours restés sourds face aux piquages et au phénomène des dos-d'âne qui paralysent totalement la circulation dans beaucoup de communes à l'instar de Ouaguenoun et Aït Aïssa Mimoun. Enfin, il est aussi à s'interroger sur le rôle de la police des voiries si ce n'est de protéger le réseau routier de la wilaya qui est aussi le plus dense en Algérie.