L'engorgement des chefs-lieux de communes et de daïras est un problème qui devient de plus en plus aigu, causant des désagréments au quotidien à des dizaines de milliers d'usagers de la route. Des villes deviennent littéralement des zones interdites, où il est autant difficile d'y accéder que d'en sortir. Du coup, aller à l'hôpital ou à son travail prend l'allure d'une expédition, sans aucune voie de recours. Des chefs-lieux ont particulièrement connu un développement urbanistique important, du fait d'une vie économique et commerciale en continuelle expansion. Cependant, les voies de communication n'ont pas connu de rénovation pour se mettre en phase avec l'essor des agglomérations. Les programmes de modernisation des infrastructures routières ont été affectés avec parcimonie par les autorités centrales, s'agissant de la wilaya de Tizi Ouzou. La majorité des villes de la région présentent un réseau routier obsolète, jurant avec le bond immobilier enregistré ces dernières années. Azazga est l'un de ces chefs-lieux de daïra où il ne fait pas bon circuler à n'importe quelle saison de l'année. La ville représente un centre de transit pour de nombreuses localités et wilayas limitrophes. La route menant à Yakouren, puis vers les wilayas de l'Est, est un véritable calvaire vécu à longueur de journée. Un projet d'évitement de la ville, par le côté nord, a été inscrit et le marché récemment attribué à une entreprise. Le projet de ce tronçon autoroutier, sur 8,5 km, prévoit la réalisation de deux ponts et de deux viaducs. Les premiers travaux ont été bloqués, à leur lancement, il y a un mois, par des riverains qui réclament des indemnisations et la protection de leurs oliveraies. Le projet est donc mis en stand by. A la sortie sud de la ville, c'est le même cauchemar qui est vécu tous les jours sur une chaussée à deux voies, défoncées, qu'empruntent des milliers d'automobilistes. Un projet d'une route, dite de Tazrarine, devant servir de déviation pour rejoindre la ville, a connu des péripéties qui ont compromis le lancement de l'opération. Le budget de 26 millions de dinars pour la réalisation de 2 km de route a été inscrit sur les PCD de la commune. Mais l'enveloppe a connu des fractionnements, au niveau des instances de la wilaya, remettant en cause ce projet pourtant névralgique pour la localité. Des travaux d'assainissement le long de la RN 71, jusqu'à la cité EPLF, dépendent pourtant de l'ouverture d'une déviation.