Les enlèvements de personnes semblent se multiplier dans la wilaya de Tizi Ouzou. La Kabylie continue de subir le diktat des kidnappeurs. Alors que la région s'attendait à la libération de B. Mourad ce jeune de la région de Maâtkas, kidnappé il y a quelques jours, c'est un autre enlèvement qui vient bouleverser toute une famille. Ainsi, dans le courant de la nuit du mardi au mercredi, aux environs de minuit, Ahcène I., 30 ans, circulait à bord de son véhicule pour rentrer chez lui au village d'Izerroukène en provenance de l'unité de carrelage appartenant à sa famille et sise à Aït Toudert dans les Ouacifs. Arrivé au niveau du lieu exact où un autre groupe terroriste avait assassiné le patron d'un bar et son fils, Ahcène I. tomba sur six hommes armés qui ont tendu une embuscade. Les assaillants interceptent le véhicule, font descendre le jeune homme de voiture et l'emmènent avec eux dans le même véhicule, une Mercedes qu'ils finiront par abandonner non loin de là et que la famille a fini par retrouver hier matin. Depuis, on est sans nouvelle du jeune Ahcène mais, selon des sources, le fils Ahcène, a été enlevé car son père est propriétaire d'une unité de carrelage et donc, selon apparemment les idées du groupe de kidnappeurs, la famille est en mesure de payer une rançon. Les mêmes sources ajoutent que jusqu'à hier, en milieu d'après-midi, les ravisseurs n'auraient pas contacté la famille, mais d'habitude les kidnappeurs laissent toujours passer un moment avant que d'appeler. Le temps de fignoler le scénario et de réfléchir au meilleur moyen pour eux de collecter la rançon, comme il faut souligner que la région de Tizi Ouzou compte ainsi avec le kidnapping d'Ahcène I., un nombre effarant de citoyens enlevés et tous libérés après le paiement d'une rançon. C'est ainsi le 27e kidnapping recensé dans la wilaya, dont neuf pour la seule région de Maâtkas. Aït Toudert tout comme Maâtkas sont des zones isolées et toutes deux ne sont pas tellement sécurisées. Maâtkas est assez vaste et ses nombreux villages ne sont pas tous couverts par les services de sécurité alors qu'Aït Toudert ne compte qu'une seule unité de la garde communale.