Les praticiens de la santé publique ont décidé d'entamer une grève ouverte à partir du 21 décembre prochain. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) déposera demain un préavis de grève de huit jours auprès du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Cette résolution a été prise par le Syndicat national des praticiens de la santé publique au terme de la session extraordinaire de son conseil national. La session s'est tenue jeudi dernier à Alger. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Snpsp a souligné que d'autres actions de protestation sont au programme. Ainsi, des sit-in seront organisés devant les directions de santé de wilaya à travers tout le territoire national le 16 décembre de 11h à 11h30. Au terme de ces sit-in, les protestataires ont prévu de remettre la plate-forme des revendications aux différents directeurs de la santé publique (DSP). La plate-forme a été adoptée lors du conseil national tenu fin novembre dernier à Tizi Ouzou. Aussi, le Snpsp a prévu le maintien de la 4e semaine de la grève cyclique (3 jours du lundi au mercredi). Par ces initiatives, les blouses blanches du secteur public expriment leur «rejet du projet de décret portant statut particulier des praticiens généralistes de la santé publique». Selon les rédacteurs du communiqué, ce projet a été «finalisé de manière unilatérale par le ministère de la Santé et remis au gouvernement sans l'accord du partenaire social». Dans le même ordre d'idées, les protestataires revendiquent «la mise en place d'une commission mixte pour le régime indemnitaire». Sur un autre plan, les rédacteurs du communiqué ont mis le doigt sur une question des plus sensibles: «L'élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité du logement de fonction à l'instar des autres corps de la fonction publique». Ces revendications montrent la limite des réponses apportées par le ministère de la Santé aux doléances des praticiens. Le Snpsp «dénonce ferment l'attitude ambivalente du ministère de la Santé». Le syndicat situe cette ambivalence entre «le discours» véhiculé par la tutelle et «le mépris et la provocation» qui caractérisent «sa relation de partenariat avec le Snsps». Cela démontre, si besoin est, la précarité du secteur. Le ministère de la Santé, par le biais de son secrétaire général, avait annoncé en grande pompe que la campagne de vaccination «sera effectuée dans les centres de santé publique».