Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a reconduit pour la quatrième semaine sa grève cyclique de trois jours (du lundi au mercredi). Réuni, jeudi en session extraordinaire, le conseil national du SNPSP a, après évaluation du mouvement de grève, décidé, d'organiser un sit-in devant les directions de santé de wilaya à travers tout le territoire national le 16 décembre prochain avec remise d'une plate-forme de revendications au DSP. Cette instance suprême du syndicat a opté également pour une grève ouverte à partir du 21 de ce mois et ce, jusqu'à l'aboutissement des droits légitimes des praticiens. A cet effet, le syndicat compte déposer demain un prévis de grève de huit jours. En parallèle, le SNPSP a dénoncé l'attitude ambivalente du ministère de la Santé qui « prône le dialogue social dans le discours à consommation soumis à l'opinion publique et continue de construire, dans le mépris et la provocation, sa relation de partenariat avec le syndicat ». Les travaux du conseil ont abouti entre autres au rejet du projet portant statut particulier des praticiens généralistes de santé publique. Projet finalisé, selon le syndicat, de manière unilatérale par le ministère de tutelle et remis au gouvernement sans l'accord du partenariat social. Cette organisation syndicale demande la mise en place d'une commission mixte pour le régime indemnitaire, l'application du décret exécutif n°09-11 du 22 juillet 2009 déterminant l'aménagement et la répartition des horaires de travail en cours de semaine dans le secteur de la Fonction publique et l'élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l'instar des autres corps de la Fonction publique. Le conseil national a débattu de l'épidémie de la grippe A(H1N1) et a, après un large débat, entériné à la majorité et par vote à main levée, l'élargissement du service minimum à la participation des praticiens grévistes aux campagnes de vaccination sous réserve de la disponibilité de toutes les conditions de sécurité (sanitaire pour le citoyen et de protection médicolégale pour le praticien) qui doivent entourer la pratique de cet acte vaccinal.