La chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura a réuni hier pendant une journée, à Tizi Ouzou, les différents exportateurs du produit algérien à l'étranger. Dans son allocution d'ouverture, M.Medjkouh, directeur de l'institution, a mis en évidence la nécessité et l'importance de ces rencontres dans la conjoncture actuelle. Les exportateurs présents ont eu l'occasion d'exprimer leurs doléances en présence des délégués d'Algex (Agence nationale de promotion des exportations). La présence des responsables de la Cagex (Caisse algérienne d'assurance et de garantie des exportations) a été d'un apport considérable aux opérateurs du secteur de l'exportation. Aider l'entreprise exportatrice à pénétrer les marchés. extérieurs et expliquer les différents dispositifs d'accompagnement étaient les objectifs de la rencontre. M.Nasri, vice-président de l'Association des exportateurs algériens, est revenu sur la situation des exportations algériennes qu'il a qualifié d'amère. Pour lui, l'acte d'exporter est un combat. L'intervention de M.Bouhal de Algex a eu le mérite de faire la lumière sur les difficultés que rencontre la corporation dans toutes les phases de l'opération d'exportation. Avant de proposer quelques démarches pour booster le créneau, l'orateur est revenu sur les inconvénients comme l'environnement juridique qui n'est pas encore favorable à l'exportation. Le même orateur citera également l'absence de stratégie nationale et de coordination des secteurs. L'ensemble des intervenants ont signalé la courbe dégressive du volume des exportations hors hydrocarbures. Cette chute brutale lors des neuf derniers mois de l'année en cours s'explique, selon M.Bouhal, par la suppression de l'exportation des métaux non ferreux et des produits fabriqués à base de matières premières dont les prix sont soutenus par I'Etat comme le couscous. L'instauration du crédit documentaire est tombée comme un coup de massue qui poussera, selon l'intervenant, beaucoup d'entreprises exportatrices à mettre la clef sous le paillasson. Pour montrer l'étendue des dégâts occasionnés par certaines mesures, les mêmes intervenants affirmaient, chiffres à l'appui, que la balance des exportations nationales hors hydrocarbures est actuellement déficitaire de 36 milliards de dinars. Parmi les causes, les présents mentionneront en premier lieu la crise économique mondiale puis les prix de vente en chute. La baisse des chiffres s'explique aussi par l'arrêt des exportations d'ArcelorMittal en 2009.