Le travail se poursuit pour lutter contre le phénomène de parasitage que connaissent certaines régions côtières par des stations radiophoniques étrangères. «C'est juste une question de temps!» promet le secrétaire d'Etat auprès de Premier ministre chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, aux députés qui l'interpellaient sur le verrouillage du champ médiatique. Jeudi, à l'APN, ce dernier a défendu la Télévision algérienne: «Notre télévision, a-t-il dit, assure un service public à travers des programmes d'information, culturels et de divertissement, assume des missions multidimensionnelles engendrant une grande pression.» Il poursuit en rappelant que la télévision est soumise à un cahier des charges qui définit avec précision son champ d'intervention et sa ligne. Mais le ministre reconnaît que la création de nouvelles chaînes permettrait d'alléger la pression sur les chaînes existantes et favoriserait l'introduction d'émissions politiques dans les différentes chaînes de télévision. «Ces nouvelles chaînes, s'engage d'ores et déjà le ministre, seront ouvertes à la classe politique durant les douze mois de l'année et non pas seulement à l'occasion des rendez-vous électoraux». «C'est juste une question de temps», a-t-il assuré. Il faudra ici placer la déclaration de Mihoubi dans son contexte. A comprendre par «les nouvelles chaînes des télévisions thématiques publiques», il n'est point question d'aller vers des chaînes privées à moyen terme. Pourtant, il y a eu l'ébauche d'un petit espoir ces dernières semaines chez beaucoup d'observateurs et de spécialistes au coeur de la guerre médiatique satellitaire menée par les Egyptiens contre l'Algérie après la qualification de l'équipe nationale en Coupe du monde. Concernant les chaînes thématiques, il faut savoir qu'un projet de création de cinq nouvelles chaînes est en phase de maturation, a souligné le ministre qui a ajouté qu'un groupe de travail de la commission des contenus étudiait cette proposition. Il s'agit de cinq chaînes thématiques sportive, culturelle, d'éducation, d'information et de proximité, dont le projet est au stade d'«enrichissement». Le projet de réalisation de ces chaînes thématiques s'inscrit dans le cadre de la décision du gouvernement concernant la généralisation de la télévision numérique terrestre (TNT) en Algérie à partir de 2010. Dans un autre sujet, le secrétaire d'Etat a affirmé que l'Algérie a, actuellement, besoin de plus de 2000 émetteurs radiophoniques pour les différentes stations de la Radio nationale. Dans ce contexte, il a rappelé que le travail se poursuit pour mettre fin aux zones d'ombre et lutter contre le phénomène de parasitage que connaissent certaines régions côtières par des stations radiophoniques étrangères «qui ne respectent pas les conventions internationales sur la diffusion radiophonique». Une «barrière» constituée d'émetteurs-récepteurs a été mise en place pour éliminer les interférences, a annoncé M.Mihoubi précisant que l'installation de ces équipements a débuté il y a deux mois.