Dans une conjoncture électrique que vit le football égyptien, une quelconque décision contre l'Egypte enfoncera le président Samir Zaher qui se trouve déjà dans l'oeil du cyclone. Après les dossiers, l'heure est aux auditions. Les événements ayant émaillé les deux matchs Algérie-Egypte au Caire et au Soudan reviennent sur les tablettes de la Fifa. Après avoir ouvert les dossiers présentés par les fédérations du football des deux pays, la Fédération internationale du football compte auditionner les responsables des deux pays concernant leurs réclamations. Selon des informations de presse, la commission de discipline de la Fifa a arrêté le début du mois prochain pour entamer les auditions. Outre les deux fédérations directement concernées par ces événements, à savoir la FAF et la FEF, les membres de cette commission vont écouter, par la même occasion, les responsables de la Fédération soudanaise de football, vu que ce pays a abrité le match d'appui qui a eu lieu le 18 novembre dernier. Au-delà des témoignages des uns et des autres, la commission de la Fifa s'appuiera dans son verdict sur les rapports rédigés par les arbitres des deux rencontres, ainsi que ceux des envoyés spéciaux de son instance. Il s'agit, notamment, du rapport du responsable de la sécurité des deux matchs, à savoir M.Walter Gagg. Lors des événements du Caire, ce dernier avait témoigné que les joueurs algériens «ont été terrorisés» à la suite des jets de pierres de la part des supporters égyptiens. Concernant le match de Khartoum, le même responsable a déclaré que la Fifa n'est responsable que des événements ayant eu lieu sur le terrain. Les responsables de la Fédération égyptienne de football ont justifié l'échec de leur sélection par de nombreux événements «tragiques» qui ont entouré, selon eux, le match de barrage au Soudan. Ils reprochent, notamment, aux Algériens d'avoir agressé les supporters égyptiens dans des lieux éloignés du stade. Cela, même si les responsables de la Fifa avaient confirmé que les événements ayant eu lieu en dehors du stade ne seront pas pris en considération et que la Fifa n'en est pas responsable. Concernant le verdict, il n'est attendu, selon la même source, qu'après la Coupe d'Afrique des nations (Can 2010) qu'abritera l'Angola du 10 au 31 janvier prochain. Cette décision a été prise, sous prétexte de ne pas «perturber» les équipes qui participent à cette CAN. En réalité, il ne s'agit que d'un bonus offert par la Fifa à l'Egypte. Car, les responsables de cette fédération avaient demandé à l'instance de Joseph Blatter de reporter sa décision après la CAN. L'Egypte vient de voir son souhait exhaussé. Elle veut gagner encore du temps dans cette affaire. Elle préfère calmer encore les esprits des Egyptiens qui n'arrivent toujours pas à digérer leur élimination de la Coupe du Monde après leur défaite face aux Fennecs sur un score de 1 /0 à Khartoum. Dans une conjoncture, aussi électrique que vit le football égyptien, une quelconque décision contre l'Egypte causera une pression supplémentaire contre le président Samir Zaher qui se trouve déjà dans l'oeil du cyclone.