Le rassemblement des enseignants contractuels, qui devait se tenir hier à proximité du Palais du gouvernement, a été empêché par les services de sécurité. Les enseignants contractuels s'y sont donné rendez-vous à 11h pour revendiquer leur permanisation. Le service d'ordre a procédé dès la matinée à la vérification des pièces d'identité de tout passager au niveau du boulevard Dr Saâdane menant vers le Palais du gouvernement. Personne n'a pu échapper à la vigilance des services de sécurité qui ont fermé tous les passages. Ainsi, ceux des enseignants qui ont répondu à l'appel ont été sommés de rebrousser chemin. En fait, l'appel a été lancé avant-hier par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). L'objectif est de dénoncer l'élimination de certains enseignants des concours d'accès au corps de l'enseignement. Le concours a été organisé récemment. Le Snapap s'interroge sur les raisons de cette démarche. «Nous avons enseigné des années durant. Pourquoi les responsables concernés ne veulent pas reconnaître nos diplômes?», s'interrogent-ils. Le syndicat déplore le licenciement qualifié d'abusif de plusieurs enseignants contractuels régis pourtant par des contrats annuels. Aussi, les enseignants sont d'accord pour poursuivre le mouvement de protestation durant la période des vacances. Ils ont organisé au début du mois un sit-in devant le Palais du gouvernement. Ils étaient préoccupés par leur situation qualifiée de désastreuse. Lors de ce rassemblement, un enseignant a été bousculé par les forces de l'ordre. Les enseignants contractuels ont tenu également en novembre dernier, devant la présidence de la République, un autre sit-in. Il a été violemment réprimé par les agents de l'ordre, selon le syndicat. La porte-parole du Conseil national des enseignants contractuels a déclaré que près de 60 enseignants ont été arrêtés puis relâchés suite à ce sit-in.