Le nombre de décès dus aux accidents de la circulation a augmenté de façon inquiétante ces dernières années. En trois ans, environ 14.000 personnes ont trouvé la mort sur nos routes. Cinq personnes ont trouvé la mort et 23 autres ont été blessées à des degrés divers dans 12 accidents de la circulation survenus mardi à travers le territoire national. L'hécatombe continue. Pour les 11 premiers mois de l'année, le Centre national de prévention et de sécurité routières dresse un bilan macabre: «Il y a eu 38.770 accidents en 2009, soit 1345 de plus que l'année précédente, avec une augmentation de 3,95%», a indiqué le directeur général du Centre national de prévention, El Hachemi Boutalbi. S'exprimant en marge de la journée d'étude consacrée aux résultats du projet de «Système national de collecte de données relatives aux accidents de la route», tenue hier au siège du ministère des Transports à Alger, l'intervenant avance le chiffre de «4282 décès suite à ces accidents. Ce qui fait une augmentation de 131 victimes par rapport à l'année 2008, soit 3,16%». Quant aux blessés, poursuit-il, «on compte 60.876, l'augmentation est de 850 victimes, soit 1,42%» Selon les chiffres du Centre national de prévention et de sécurité routières, «le facteur humain est majoritairement responsable de ces accidents avec un taux de 90,19%, suivi de l'état du véhicule à 4,30% et enfin l'état de la route avec un taux de 3,32%». Ainsi, l'Algérie détient ce triste record d'être le 4e pays où les routes sont les plus meurtrières au monde et première dans le monde arabe. Le phénomène a tellement pris de l'ampleur, le facteur humain étant, paraît-il, responsable dans une large mesure, et que les accidents de la route sont la première cause de mortalité en Algérie, que l'on parle dorénavant de terrorisme routier. En dépit des dernières mesures prises, le terrorisme routier endeuille toujours des familles. On ne le répètera jamais assez. Quotidiennement, des communiqués tombent avec des décomptes macabres. Les pertes humaines et matérielles ne se comptabilisent plus. Le nombre de décès dus aux accidents de la circulation augmente de façon inquiétante ces dernières années. En trois ans, environ 14.000 personnes ont trouvé la mort sur les routes. Les dégâts sont évalués à 100 milliards de dinars. Cette situation est engendrée par une certaine légèreté des sanctions contre les infractions au Code de la route. Corruption, complaisance, permis assuré, tout y est. Pour endiguer, un tant soit peu, ce fléau, un protocole-cadre a été signé en avril dernier, rappelle-t-on entre Algérie Télécom et l'Université Abdelhamid-Ibn Badis de Mostaganem, portant «Concep-tion et mise en oeuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière» à Alger. Ce système a été largement exposé hier par le Pr Houari Benmekki qui a tenu à préciser que «cet outil, en plus de servir de base de données stratégique, permettra aux automobilistes et autres usagers de la route de programmer leurs déplacements en fonction des informations fournies». Et de poursuivre: «Les services de sécurité pourront aussi gérer les points noirs de la route et des endroits où la circulation est importante.» Et d'enchaîner: «Les autorités concernées, munies des informations récoltées, prendront les mesures à même de réduire les accidents de la route et donc de sauver des vies.» Ce projet initié par le Pr Houari Benmekki, directeur du laboratoire de recherche, est intitulé «Système national de collecte de données relatives aux accidents de la route». Le projet a été déjà validé à Mostaganem avec l'appui actif du Centre national de la protection et de la sécurité routières (Cnpsr), de la Dgsn, de la Gendarmerie nationale, des autorités locales et de wilaya. Ce projet concerne aussi bien les laboratoires de recherche que les opérateurs économiques et les services d'intérêt général des collectivités territoriales locales et régionales. Selon ses initiateurs, ce projet a vu le jour suite à l'évolution dramatique et irrémédiable de l'insécurité routière. Cela a été le point de départ du projet d'automatisation et d'informatisation de la chaîne de collecte, de transfert, et de traitement des informations relatives à l'insécurité routière.