Décidément, le CRB ne cesse de nous étonner par la gestion de sa direction qui vient de procéder à un autre changement dans le staff. Tout le monde se rappelle le limogeage du coach Henkouche lors de la 8e journée au moment où les Rouge et Blanc ont essuyé un cuisant revers devant l'USM Annaba (3-0) qui a été la goutte qui a fait déborder le vase suite à un parcours décevant. Pour désapprouver la décision de la direction, les adjoints, en l'occurrence Bouhila et l'entraîneur des gardiens Dikimèche, ont démissionné en signe de solidarité, mais le duo en question est revenu sur sa décision sur insistance du président pour éviter que le club ne sombre dans la crise. Faut-il aussi rappeler que des dirigeants ont démissionné du bureau dans ce même élan de solidarité ainsi que les joueurs qui ont marqué leur mécontentement pour ce verdict comme nous l'avions déjà annoncé dans une de nos éditions. Le limogeage étant la culture des présidents, s'est confirmé avec celle du successeur Yaïche et depuis, la barre technique a été confiée au duo Bouhila-Dikimèche pour préparer les matchs contre le WAT et le match en retard face à l'USMH sanctionné par une victoire et un nul alors que le come-back du coach Henkouche se préparait. Pour apporter un éclairage à cette nouvelle affaire sur cette valse, nous avons pris langue avec l'adjoint Bouhila qui a eu l'amabilité de nous éclairer: «Je ne veux pas polémiquer, mais on avait senti le roussi bien avant le match contre l'USMH. D'ailleurs, on avait pressenti que quelque chose se profilait à l'horizon, c'est pourquoi on a décidé de déposer notre démission après la rencontre. Ce que nous retiendrons de notre expérience est que tous les observateurs sont satisfaits de notre travail et cela nous réconforte, même si nous regrettons ce sort devenu routinier chez nous. En revanche, nous souhaitons que ces pratiques connaissent un terme lorsque la gestion sera attribuée aux compétences. Je crois que le destin a voulu que notre mission avec le Chabab prenne fin et cela fait partie des aléas de notre fonction.» Le paradoxe dans cette affaire est la position de l'entraîneur Henkouche qui semble partie prenante dans ce verdict en faisant appel comme adjoint, au driver du MSPB Nechma avec lequel il travaillait lors de son furtif passage chez le Mouloudia de Batna. Mais il était plus juste pour l'enfant de Mascara qu'il ait un comportement correct et digne en se solidarisant avec les deux démissionnaires avec lesquels il a travaillé deux saisons durant et a même connu des moments fastes avec, à la clé, une Coupe d'Algérie. L'autre paradoxe qui n'est pas propre à la formation de Laâqiba est le volet financier pour lequel tous les clubs crient sur tous les toits au rarissime de ce nerf de la guerre alors qu'ils offrent d'alléchantes primes de signature aux joueurs. Mieux, ils se permettent le luxe de se préparer à l'étranger durant l'intersaison en devises et pour l'exercice actuel, certains clubs vont combler la trêve hivernale par une préparation chez nos voisins. Et le CRB fait partie de ce lot puisque les Rouge et Blanc s'envoleront aujourd'hui pour la Tunisie pour peaufiner leur préparation en prévision de la phase retour. Mais le comble est que la direction est en train de faire le porte-à-porte pour réunir la somme à remettre à la nouvelle recrue Aksas afin qu'il puisse faire partie du voyage.