A quelques encablures du début de la compétition, les choses semblent encore confuses pour bon nombre de clubs, tant sur le plan technique qu'administratif ou financier. Beaucoup de clubs ont choisi, quitte à se ruiner encore plus, des stages en Europe pour leur préparation d'intersaison. Les joueurs, dès leur retour de vacances, se sont trouvés embarqués dans un avion vers d'autres cieux. Les entraîneurs n'ont même pas eu le temps de prévoir des tests leur permettant de juger les faiblesses de leurs joueurs pour prévoir des charges spécifiques à chacun. L'essentiel pour certains dirigeants est de boucler la valise pour se retrouver ailleurs. Chaque année, l'euphorie du départ vers l'Europe s'estompe vite, dès la reprise de la compétition. Plusieurs clubs, qui avaient dépensé de l'argent pour des stages d'intersaison, se sont, retrouvés jouant leur maintien quand ils ne sont pas relégués. L'exemple du MCA est édifiant à plus d'un titre. Pour le moment, la guerre des recrutements bat son plein et les clubs qui criaient famine (comme dirait l'autre) en cours de saison, dépensent des sommes faramineuses pour s'adjuger la perle rare. La formation, on ne connaît pas et les petites catégories sont le dernier souci des dirigeants qui n'ont d'yeux que pour les seniors. Rares sont les clubs qui ne s'appuient que sur leurs réserves et qui s'intéressent à la formation. Cet état de fait nous a valu des déboires, des éliminations sans gloire, des échecs et pourtant nous ne faisons rien pour nous en défaire. Sur le plan technique, prisonnier de la logique des résultats ils sont emportés dans une spirale. L'essentiel pour eux est de s'accrocher à leur siège en souhaitant qu'il ne soit pas éjectable. Quel est l'entraîneur qui fait un travail planifié constitué de microcycles et de cycles? Quel est l'entraîneur qui se conforme à la logique de la PPG, la PPS ou la PC à savoir la période de préparation générale, la période de préparation spécifique et la période compétitive? Peu j'en suis sûr, et les résultats sont là. Des joueurs usés physiquement dès la reprise de la compétition, un jeu sans génie et sans assise tactique. Aujourd'hui, il paraît clair que l'argent n'est pas forcément la source des maux de notre football. Les causes du malaise sont partout et il faudrait penser organiser des assises pour trouver le remède car, au train où vont les choses, d'autres désillusions nous attendent. La reprise du championnat est pour bientôt et sa couleur ne sera que grise puisque déjà certains préparent des arguments pour expliquer leurs défaites. Alors, soyons sérieux et revoyons le football avec sérénité loin des passions car au train où vont les choses, adieu Coupe d'Afrique et bye-bye Mondial.