Cette localité risque de connaître une deuxième émeute. Les habitants de cette commune se sont insurgés contre la décision de démolition prise par les responsables de la commune. Ils la jugent même illégale du fait qu'«(ils) n'ont pas reçu de mise en demeure et que ces démolitions sont effectuées sans réquisitions préalables». Dès le début de la matinée, «les bulldozers ont procédé à la démolition de 5 habitations au moment où les familles, dont celles de deux policiers, étaient à l'intérieur». Le SG de la commune questionné sur le bien-fondé de cette décision s'est refusé à tout commentaire. Les familles menacées, résidant dans les constructions illicites, reconnaissent que leurs habitations sont illicites, mais se demandent: «Pourquoi cette décision n'a-t-elle pas concerné les villas alentour?» Selon les témoignages sur place «cette décision cacherait une magouille derrière laquelle il y aurait l'acquisition illégale d'un terrain par un particulier», ajoutant que «celui-ci aurait même menacé les citoyens de son arme». Les habitants en colère parlent «d'une vente fallacieuse d'un terrain de trois hectares par Z.M.alors que le terrain appartiendrait aux domaines». Les mêmes locataires affirment que «Z.M. aurait cédé tous les terrains sur lesquels ils ont construit à des prix allant de 10 à 20 millions de centimes». La tension a atteint son paroxysme au sein des familles qui se disent «lésées par cette décision». Le président de l'APC que nous avons tenté de contacter, n'a pas jugé utile de nous recevoir en prétextant des réunions. L'opération de démolition a été ralentie par le blocage des bulls. Ce ralentissement n'a pas découragé les autorités pour aller au terme de l'opération. Ces dernières «auraient promis de revenir la nuit». Pour leur part, les résidents promettent de «s'opposer aux autorités quitte à mourir dans (leurs) habitations». Affaire à suivre.