Qui endossera la responsabilité, Saâdane en tant que coach en chef ou les joueurs méconnaissables, passifs et inefficaces? Même les deux matchs restants pour les Verts s'annoncent très difficiles, les Algériens gardent espoir en misant sur la hargne des Fennecs. Les coéquipiers du capitaine Mansouri ont fait une chute libre contre le petit Malawi, 99e au classement de la Fifa, et qui dispute sa seconde CAN de son histoire. Les Fennecs se sont tout simplement grillés aux «Flammes», surnom du Malawi qui rapporte ainsi la première victoire en Coupe d'Afrique de l'histoire de ce petit pays d'Afrique australe, face à Karim Ziani et ses camarades qui ont commencé, par contre, la compétition, de la pire des façons de leur histoire en s'inclinant lourdement. En effet, l'Algérie, un des cinq mondialistes africains, qui a arraché haut la main sa qualification, avec un parcours sans faute de surcroît, a complètement raté son entrée dans la Coupe d'Afrique des nations en étant humiliée lundi à Luanda par le Malawi (0-3), supposée, avant l'entame de ce grand rendez-vous footballistique africain, l'équipe la plus faible du groupe A, voire du plateau de cette 27e édition. Ainsi, les héros malawites qui se nomment Russell Mwafulirwa, Ivis Kafoteka et Davie Banda, les trois buteurs de la rencontre, ont réussi de fort belle manière à prendre leur revanche du match de poules en 1984, lors de leur première et unique CAN en Côte d'Ivoire, où ils avaient été balayés sur le même score par l'Algérie de Belloumi, Madjer et Fergani, un certain 5 mars de la même année à Bouaké. Que dire de cette défaite inattendue des Fennecs? Qui endossera la responsabilité, Saâdane en tant que coach en chef ou les joueurs méconnaissables, passifs et inefficaces? Quelles sont les raisons objectives ou plutôt quels prétextes et autres subterfuges peut-on avancer pour expliquer cette déroute? Pourquoi toute cette passivité devant la volonté des Malawites? Où était la combativité exemplaire des Fennecs qui leur avait permis de mater les «Pharaons»? En somme, c'est tout un lot de questionnements que se posent les Algériens au lendemain de cette défaite cauchemardesque. Absents et passifs en défense, froids et inefficaces en attaque, les hommes de Rabah Saâdane n'ont presque pas existé, pensent la majorité des Algériens: «Saâdane endossera seul la débâcle face au Malawi en choisissant de préparer la CAN à moins cinq degré (-5°) et sans aucun match amical pour les dernières retouches. Il aurait dû écouter les conseils de quelques techniciens algériens qui lui ont déconseillé le stage en Europe et de partir en Coupe d'Afrique sans match de préparation. Maintenant, la balle est dans son camp pour réagir et sortir le grand jeu car c'est toujours jouable même s'il leur reste maintenant les deux adversaires les plus redoutables du groupe, le Mali et l'Angola pour essayer de se refaire.» Par ailleurs, cette défaite inattendue et humiliante est considérée comme étant le retour sur terre de la soucoupe Algérie, après l'euphorie vécue suite à la qualification au Mondial.