Le désormais ex-Palais des congrès, squatté par des SDF et qui a abrité, pendant de longues années, tous les maux de la société, a été transformé en grand centre. «Le Palais des congrès d'Oran sera transformé en un grand centre culturel» apprend-on auprès de M.Tahar Sekrane, wali d'Oran. Contre toute attente, la wilaya d'Oran semble inscrire la réappropriation des chantiers abandonnés pour les transformer en centres d'utilité publique. Le désormais ex-Palais des congrès n'est pas en reste de ces perspectives après qu'il ait été l'objet d'abandon qui a duré près d'une dizaine d'années. Celui-ci connaîtra des transformations radicales. «L'administration est fin prête, le chantier est en attente de la désignation d'un entrepreneur tandis qu'un budget de 15 millions de dinars vient d'être dégagé par la wilaya à l'effet de lancer incessamment les travaux», a ajouté le wali d'Oran. Le désormais ex-Palais des congrès a été initialement conçu à l'effet de domicilier des événements de grande envergure. Les responsables en charge du palais ont lâché le projet pour plusieurs raisons qui sont venues se greffer au grand retard accusé quant à l'achèvement des travaux du gros oeuvre, à commencer par la situation géographique de ce dernier. «Le lieu de son implantation ne répond pas aux normes de sécurité». L'assiette choisie se trouve sur un terrain situé en plein coeur d'une criminalité toujours en expansion, Haï Sabah à l'Usto. Celui-ci et ses alentours immédiats continuent à accueillir, en masse, les sinistrés du vieux bâti et de l'habitat précaire des quartiers populaires de Derb, des Planteurs, Sidi El Houari et El Hamri. Depuis près d'une dizaine d'années, la masse de béton a été abandonnée et livrée à son triste sort. L'ex-Palais des congrès, squatté par des SDF et qui a abrité, pendant de longues années, tous les maux de la société comme la prostitution et la consommation de la drogue et de l'alcool, a été transformé en un grand centre. Aussi, le futur centre culturel a été le théâtre de plusieurs crimes qui ont été difficilement élucidés. Le dernier remonte au mois passé. Le corps d'un jeune homme, âgé d'une trentaine d'années, a été repêché dans un puits, inanimé. Sur un autre registre, l'hôtel Châteauneuf qui a été affecté à l'APC d'Oran, est en quête de vocation. Un appel d'offres national et international vient d'être lancé, apprend-on auprès de Chaïbi Youcef, responsable de communication à la commune d'Oran. Plusieurs bureaux d'études français, espagnols et portugais ont retiré le cahier des charges, a ajouté la même source, expliquant que la vision futuriste de l'hôtel Châteauneuf d'Oran vise la réalisation des deux accès. Le premier sera conçu à partir du jardin de la promenade l'Etang, tandis que le deuxième à partir de la place du 1er-Novembre (ex-place d'Armes). «Ce deuxième est très important vu les aménagements que connaîtra incessamment ladite place», a expliqué le chargé de communication. Selon les plus avertis, la construction de l'hôtel en question sur un site abritant deux joyaux architecturaux historiques a été l'une des plus grandes bévues humaines commises durant les années 1980. En effet, l'impéripétie est de visu perceptible tandis que les dégâts causés sont irréversibles. Les travaux de l'hôtel Châteauneuf ont, définitivement, délabré le mur Rozalcazar et le palais du Bey, deux sites qui ont une histoire commune. Pis encore, n'était-ce la crise économique des années 1980 qui a freiné le chantier, le palais du Bey aurait été démoli pour recevoir une piscine et un grand parking.