Les 1100 tonnes de sucre avarié ont été finalement concédées à une entreprise spécialisée dans la fabrication d'alcool éthylique. Une cargaison de 128 tonnes de viande congelée avariée, importées en avril 2009, continue à occuper l'espace portuaire inutilement. Il n'est pas pour l'instant facile de trouver une solution du fait de l'impossibilité de son recyclage et du problème inhérent à sa destruction. Aussi, il a été décidé de décongestionner le port de Béjaïa en procédant au recyclage d'une cargaison de marchandises en souffrance depuis 2005 et 2006 au port de Béjaïa. Des repreneurs particuliers se sont proposés de recycler les produits dans leur propre circuit économique. Cette proposition, faite il y a quelques mois, a fini par être entérinée par le comité portuaire, chargé de la gestion des marchandises en souffrance. A rappeler, que plusieurs solutions alternatives ont fait l'objet de débats pour être ensuite éliminées pour des considérations commerciales, légales ou environnementales. En outre, les 1100 tonnes de sucre avarié, ont été finalement concédées à une entreprise spécialisée dans la fabrication d'alcool éthylique. Quant au chargement de 192 conteneurs de bière, importée de Belgique depuis juillet 2006, il sera livré dans les mêmes conditions de cession à une brasserie, implantée dans la ville d'El Kseur. Dans cet ordre d'idées, Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT), exploitant du terminal à conteneurs de Béjaïa, investira en 2010 près de 773 millions de DA. Une enveloppe consacrée essentiellement à l'acquisition d'équipements et accessoirement à la réalisation de plates-formes extraportuaires. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'un plan d'investissement arrêté en 2007 portant sur l'injection, en cinq ans, d'un investissement global de l'ordre de 20,2 millions de dollars, supporté essentiellement par le groupe Singapourien Portek International, partenaire à concurrence de 49% du port de Béjaïa dans la création de la filiale BMT. En 2009, 600 millions de DA ont été investis pour l'achat de deux RTG (Ruber Tyer Gantry), des portiques sur roues de très grandes capacités, une grue mobile, des remorques et tracteurs, et la mise en place d'un pont roulant. On parle de renforcer cette dotation par l'acquisition, entre autres, d'un nouveau RTG et autres équipements en 2010. Pour les managers du terminal, BMT se trouve dans l'obligation d'innover pour faire face à sa croissance (à deux chiffres) et la congestion dans laquelle se trouve confronté le terminal Il s'agit, tout compte fait, de diviser en deux le séjour moyen d'un conteneur, dont le délai est de 24 jours actuellement. Il faut relever également qu'une partie de ces investissements va devoir être consacrée à la réalisation d'une plate-forme extraportuaire. A ce titre, un site de 6 ha a déjà été acquis pour le traitement du conteneur vide (dépotage, empotage, lavage, etc.). Cet espace est appelé à devenir un espace d'entreposage sous douanes pour y accueillir tous les conteneurs en souffrance.