Jamais dans l'histoire de cette prestigieuse compétition, la phase des poules du tournoi final n'a connu un tel festival de buts. A une journée de la fin des préliminaires des poules, de cette phase finale, de la Coupe d'Afrique des nations de football 2010, deux faits sportifs retiennent l'attention des puristes en dehors, bien évidemment, du mitraillage du bus du Togo, qui est beaucoup plus une affaire «politique» que sportive. Les deux faits sportifs sont que désormais, le statut de favori n'est plus de mise, sur le plan de la concrétisation. Car, jusqu'à présent et à l'issue des deux premières journées, il n'y a que l'Egypte et la Côte d'Ivoire, favoris, qui ont assuré leur qualification aux quarts de finale. Or, et en dépit de ces qualifications, les deux équipes ne sont pas convaincantes. Les Egyptiens ont arraché leur billet pour les quarts de finale à l'issue d'un match insipide. Car les Mozambicains, supposés être faibles, se sont avérés vraiment coriaces et c'est avec toutes les peines du monde que les Pharaons se sont finalement qualifiés. Ainsi, les Pharaons n'ont jamais montré l'étoffe d'un futur champion d'Afrique, ce qui avait pourtant été le cas contre les Super Eagles. Quant à la qualification de la Côte d'Ivoire, elle est en grande partie facilitée par le retrait du Togo de cette compétition suite au mitraillage de son bus à la veille du début de cette compétition continentale. Dans ce groupe «B» étant alors réduit à trois, les Eléphants de la Côte d'Ivoire avaient d'ailleurs tremblé devant cette redoutable équipe des Etalons du Burkina Faso qui les ont tenus en échec avant que les Ivoiriens ne sortent le grand jeu face aux Blacks Stars du Ghana pour arracher ce fameux billet des quarts de finale. Dans un autre registre, les mondialistes, Algérie, Cameroun, Ghana et Nigeria, ont vraiment déçu jusqu'à présent pour ne pas avoir confirmé leur statut de nation du football d'un niveau, tout de même appréciable. L'Algérie s'est fait surprendre face au Malawi, l'une des équipes se déclarant être en Angola pour apprendre. Le Nigeria n'a été que l'ombre de son nom face à l'Egypte. Alors que le Cameroun du «grand» Samuel Eto'o est tombé devant le «petit» Gabon, par la faute d'un tout «petit» but du Cousin Daniel. Quant au Ghana, il a été victime de cette idée de ne pas donner trop d'importance à ces Ivoiriens bien décidés à se rattraper suite au nul arraché devant le Burkina Faso. Ainsi, tous les représentants africains au prochain Mondial sud-africain ont subi la loi des outsiders. Les nations fortes sur le papier se doivent de se reprendre lors de ces derniers matchs de poules pour, au moins, donner satisfaction aux pronostiqueurs de la «logique». Et dans ce même ordre d'idées, la «logique» actuelle donne l'avantage aux «petits» qui sont devenus les vrais trouble-fête. Le Gabon, le Burkina Faso, le Mozambique et la Zambie ont déjà bien réussi leur tour. Reste que «l'appétit vient en mangeant» dit le proverbe et celui-ci reste toujours valable pour ces petits qui veulent vraiment devenir grands... La satisfaction, de ce début de compétition, a été l'offensive qui a connu un saut historique. Jamais dans l'histoire de cette prestigieuse compétition, la phase des poules du tournoi final n'a connu un tel festival de buts. Jugez-en: à l'issue de la première journée de la compétition de chaque groupe, 22 buts ont été inscrits, avec une exception de sept matchs sur les huit programmés qui ont eu lieu après le forfait de la sélection du Togo. D'ailleurs, huit buts ont été inscrits lors du match d'ouverture. Pour le moment, l'Angolais Flavio Adamo est le meilleur réalisateur avec un total de 3 buts. Au total 37 buts ont été inscrits, sans compter les buts des matchs Angola-Algérie et Mali-Malawi.