James Cameron et sa fresque de science-fiction en 3D Avatar se sont imposés dimanche soir comme les grands vainqueurs des 67e Golden Globes à Beverly Hills (Californie, ouest). Alors que plusieurs films considérés comme favoris ont déçu, notamment In the air et Precious, James Cameron a remporté le trophée de meilleur réalisateur, et Avatar a été couronné du prix du meilleur film dramatique - le plus prestigieux de la soirée -, un doublé exceptionnel. La 67e soirée des Golden Globes à Beverly Hills a également été l'occasion de lancer aux téléspectateurs un appel aux dons pour les victimes du tremblement de terre d'Haïti, par la voix de Nicole Kidman, en ouverture de cérémonie. Les Golden Globes, remis par l'Association de la presse étrangère à Hollywood, sont considérés comme les récompenses du cinéma américain les plus importantes après les Oscars, qui se tiendront cette année le 7 mars. «C'est le meilleur boulot du monde», a déclaré James Cameron après s'être emparé du trophée du meilleur film dramatique, qui lui donne ses galons de candidat incontournable aux Oscars. «Ce que nous faisons, c'est fabriquer du divertissement pour le grand public, et c'est la signification des Golden Globes», a-t-il ajouté devant une salle conquise, où était réunie la fine fleur d'Hollywood. Avatar, qui a déjà amassé la somme de 1,6 milliard de dollars de recettes dans le monde - et s'approche à grand pas du record de tous les temps, détenu par Titanic - avait des adversaires de taille, dimanche soir, mais la plupart d'entre eux ont déçu au moment de l'ouverture des enveloppes. In the air, de Jason Reitman, enfant chéri de la critique américaine et candidat sérieux avec six nominations dans les principales catégories, n'est reparti qu'avec le prix du meilleur scénario. Precious de Lee Daniels, tout auréolé de ses prix au festival de Sundance, la mecque du cinéma indépendant américain, et de ses trois nominations, a dû se contenter du Prix de la meilleure actrice dans un second rôle pour Mo'nique. Quant à Démineurs, de Kathryn Bigelow, un film choc sur les démineurs en Irak, ses nombreux prix critiques et publics remportés ces derniers mois ne l'ont pas empêché de repartir bredouille, à l'instar de Nine qui, malgré son casting de rêve, a confirmé dimanche soir son échec public et critique. La presse étrangère hollywoodienne a, en revanche, confirmé que 2009 fut une bonne année pour Meryl Streep (meilleure actrice dans une comédie), qui remporte avec Julie & Julia son septième Golden Globe, et Sandra Bullock (meilleure actrice dans un drame) récompensée pour son rôle dans The Blind Side - également nommée comme actrice de comédie pour La Proposition. Jeff Bridges a été désigné meilleur acteur dans un drame pour Crazy Heart, Robert Downey Junior, meilleur acteur de comédie pour Sherlock Holmes, et Christoph Waltz, meilleur acteur dans un second rôle pour Inglorious Basterds de Quentin Tarantino - seule distinction remportée par le film. La dernière perle des studios Pixar, Là-haut, a été sacrée meilleur film d'animation, et la comédie potache Very Bad Trip, meilleure comédie. Les Français, de leur côté, n'ont guère été à la fête, dimanche soir. Marion Cotillard a dû s'incliner devant Meryl Streep et Un Prophète de Jacques Audiard s'est fait souffler le Golden Globe du meilleur film étranger par Le Ruban blanc de Michael Haneke. Tout le monde était d'accord, en revanche, pour saluer la fabuleuse carrière de Martin Scorsese, qui s'est vu remettre, devant une salle applaudissant debout, le trophée Cecil B. DeMille pour l'ensemble de son oeuvre.