Le directeur des oeuvres universitaires de la cité universitaire de Boukhalfa a été séquestré par des étudiants depuis la soirée de mardi à mercredi dans la salle de réunion de l'administration. Après une assemblée houleuse pour trouver des solutions à une multitude de problèmes, le refus de ce dernier d'accéder aux revendications, a conduit les représentants des étudiants à l'action ultime. Les protestataires avancent une série de doléances dont le transport qui rend les études très difficiles. En effet, ces derniers estiment la flotte composée de vingt bus insuffisante. II y a une semaine déjà, les véhicules de transport ont été bloqués par les étudiants à l'intérieur du campus en attendant, selon leurs représentants, une solution. Le renforcement du transport par au moins cinq bus a été l'une des plus importantes réclamations des universitaires. Cependant, avant-hier, la réunion n'a pas pu apporter de solutions satisfaisantes pour ces derniers. Les responsables de l'université justifiaient leur refus d'accéder à la demande par leur non-compétence. Le problème du renforcement de la flotte n'est pas de leurs prérogatives, affirmaient-ils. Les étudiants ne l'entendaient pas de la même oreille d'où la décision de passer à la séquestration pure et simple. Jusqu'à hier après-midi, la situation demeurait tendue. Les responsables étaient toujours interdits de sortie de la salle de réunion. Les étudiants attendaient pour les libérer, selon leurs dires, un engagement officiel et écrit. Par ailleurs, il convient de rappeler que la résidence et le campus universitaires de Boukhalfa ne sont pas à leur première protesta de ce genre. L'année dernière déjà, la même flotte de bus a été mise sur cales pour les mêmes motifs. Sur un autre plan, les étudiants de Boukhalfa ont observé une dizaine de protestations et de grèves cycliques pour de multiples autres problèmes. L'insécurité régnant à l'intérieur de l'enceinte a été maintes fois décriée par les universitaires. Ce contentieux, rappelons-le, a même engendré un refus catégorique de ces derniers, de voir les sociétés de gardiennage privées assurer cette mission. Notons aussi que l'université de Tizi Ouzou connaît une série de problèmes jusqu'à présent, sans solutions efficaces, d'où l'instabilité récurrente dans les études. Comme conséquence: l'université Mouloud-Mammeri a beaucoup perdu de sa stature ces dernières années.