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le maraboutisme entre le mythe et la réalité
SIDI ABDELKADER
Publié dans L'Expression le 18 - 08 - 2002

Comme de coutume, la ville de tipasa a organisé des cérémonies grandiose à ce ouali.
Comme de coutume, en cette période de l'année, la 2e semaine du mois d'août entre le 8 et le 10, la ville de Tipasa vit au rythme des festivités propres à son histoire mystique: celle de la célébration du mythe de Sidi Abdelkader, dont le mausolée se trouve au centre de la ville en aval de l'oued Merzoug. Ce rite est fêté en grande pompe et draine une multitude de personnes venues des wilayas voisines, surtout de l'ouest du pays (Aïn Defla, Chlef, Relizane...). Cela débute par le défilé de toute une procession de petits enfants, à travers les artères de la ville.
A la tête de cette troupe, un guide porte-drapeau, traînant un taureau (pour le sacrifice) suivi par des «éléments» jouant du tam tam, du tambour, du tambourin et de la ghaïta...qui rythment les pas, avec des sonorités envoûtantes que chacun suit avec déférence et respect. Une véritable procession païenne.
De mémoire de Tipasien, jamais pareille procession ne passe inaperçue. Car celle-ci est premièrement suivie de gamins enjoués et heureux d'assister à un événement qui les fait sortir de leur quotidien monotone, puis, en second lieu, elle passe de maison en maison recevant des oboles servant en principe à faire la fête ou à aider les pauvres gens dans le besoin (à l'origine), c'est le système de la «ziyara». Jeudi soir, on égorge le taureau et on distribue des quartiers de viande aux familles désirant offrir du cous-cous aux convives du marabout. Ainsi, autour du dîner, toute la population est conviée à faire bombance. Le festin est accompagné par la musique des troupes appelées «Khouanes» (secte des Aïssaouas) qui offrent un spectacle de tours de «magie noire» dignes du vaudou (ésotérisme quand tu nous tiens !) où dans un état second, accomplissent des actes où le mystique prend une importante part, se transperçant la joue ou le bras avec une aiguille, se fendant le crâne avec une hache...et cela sans aucune blessure apparente.
Les braves gens obnubilés par cet «envoûtement circonstanciel» vont, de génération en génération, être les témoins historiques et les dignes héritiers d'une culture où le mystique et le réel ont une même coloration (font bon ménage).
Cependant, quel est ce phénomène qui draine foule et adeptes, de génération en génération, de région en région défiant l'espace et le temps?
Ainsi, une étude sur le mausolée de Sidi Abdelkader de Tipasa, a permis de découvrir qu'il fut construit au début du siècle par l'autorité française de l'époque sur un terrain offert par un colon français (dont le nom est connu par les anciens riverains). Au sein du mausolée, personne n'est enterré. Alors, qui peut être ce Sidi Abdelkader, tant décrié, hantant les prières, les doléances, voire la croyance religieuse des braves gens, dont certains l'évoquent comme référence divine dans des expressions courantes:
«Ya Sidi Abdelkader, moul el ber ou el b'har»
(Maître des terres et des mers), «Ya Sidi Abdelkader ya Boualem» (Abdelkader = porte-drapeau: celui par qui l'apparence de la vérité est...)?
Ainsi que d'autres expressions qui font l'apologie d'un Sidi Abdelkader associé au saint Abdelkader El-Djillani, pieux dévot, soufiste qui vécut et mourut à Bagdad en Irak, au XIe siècle et qui n'a, d'après certains écrits littéraires et historiques, jamais quitté Bagdad, alors que d'autres «glorifient» ses prouesses de globe-trotter à travers les régions d'Asie, hormis les côtes africaines et plus précisément le Maghreb arabe.
Alors, qui peut être ce Sidi Abdelkader, qui, à travers nos régions, dispose d'un mausolée, d'une notoriété reconnue et admise par la morale sociale? Dieu, dans son infinie Miséricorde dit: «Tout homme pieux et vertueux, peut être un ouali de Dieu.»
Etre ouali, c'est être affecté d'une mission. Et celle d'un saint homme (awliya essalihine) est de propager la bonne parole, faire progresser le savoir (science) et la vérité de Dieu.
Cependant, l'ignorance d'un peuple se mesure par l'ampleur et la gravité des légendes qui hantent son esprit, sa mémoire et sa mentalité. A Tipasa, Sidi Abdelkader est et restera un ouali pieux et vertueux, au nom de qui? De Dieu, je l'espère!


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