A l'initiative du CLA et du Snapest, un rassemblement devant la chefferie du gouvernement est programmé pour mardi prochain. Plusieurs syndicats appellent à la mobilisation et à l'observation du mot d'ordre de grève. Le Syndicat national des adjoints de l'éducation (Snte) revient à la charge. En effet, après le CLA, le Cnapest et le Snapest, c'est au tour du Snte d'appeler à la protestation. Intervenant, hier, lors d'une conférence de presse organisée à Alger, le président dudit syndicat, M.Boudjenah, appelle à l'observation de trois journées de grève, du 22 au 24 février 2010. «Le ministère de l'Education n'arrive toujours pas à fixer une date butoir pour la mise en oeuvre de dossier relatif au régime indemnitaire. La tutelle affiche un certain laisser-aller en ce qui concerne la prise en charge de manière effective de nos revendications», a-t-il déclaré, tout en mettant en exergue la détermination des travailleurs de l'éducation à aller jusqu'au bout de leur action. M.Boudjenah menace, également, de hausser le ton si la tutelle ne prend pas en charge leurs préoccupations. «Nous allons recourir à d'autres formes de contestation, à savoir une grève illimitée, des sit-in... si la tutelle ne répond pas favorablement à nos doléances», a-t-il martelé, avant de souligner que les adjoints de l'éducation boycotteront la correction des examens et devoirs du deuxième trimestre. Tout en imputant la situation de pourrissement à la tutelle, M.Boudjenah a en outre déclaré que «le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, est le seul responsable de la situation prévalant au sein du secteur de l'éducation». Pour ce qui est d'une probable action commune entre les travailleurs du secteur, le conférencier appelle l'ensemble des syndicats de l'éducation à l'unification des rangs et la rédaction d'une plate-forme commune. M.Boudjenah a également dénoncé les tergiversations du ministère de l'Education quant à la non-prise en charge de leurs revendications. Selon l'intervenant, les revendications des adjoints de l'éducation consistent en la mise en application du dossier relatif au régime indemnitaire avec effet rétroactif, et ce à partir de janvier 2008, la gestion commune des oeuvres sociales, monopolisée actuellement par la Centrale syndicale (Ugta) et la revalorisation des salaires des adjoints de l'éducation avec leur classement à l'échelle 10. Il convient de souligner que cinq syndicats ont déjà décrété officiellement une grève d'une semaine renouvelable à partir du 21 février du mois en cours. Il s'agit entre autres du CLA, du Satef, et du Cnapest. Aussi, un rassemblement devant la chefferie du gouvernement est programmé le 24 février prochain, à l'initiative du CLA et du Snapest, a fait savoir, hier, le porte-parole du CLA, Idir Achour. Rappelons aussi que le Snapest est en grève d'une semaine depuis le 16 février dernier. Cela dit, le Bac 2009-2010 risque d'être compromis.