Les Nigérians quittent l'Angola sur une bonne note, alors que les Fennecs ont encore beaucoup de progrès à faire à cinq mois du Mondial en Afrique du Sud. Le match pour la troisième place de la Coupe d'Afrique des Nations 2010, disputé hier à Benguela, a été remporté par le Nigeria. Les Super Eagles ont fait le strict minimum face à l'Algérie (1-0), Obinna ayant inscrit le seul but de la rencontre. Les Nigérians quittent l'Angola sur une bonne note, alors que les Fennecs ont encore beaucoup de progrès à faire à cinq mois du Mondial en Afrique du Sud. La première mi-temps des retrouvailles Algérie-Nigeria n'a pas été un foudre de guerre au grand désarroi du public moyen présent hier après-midi au stade d'Ombaka de Benguela. Si en première mi-temps, la possession de balle était algérienne (53%), cette domination n'a pas été récompensée en dépit des timides tentatives de Meghni (44'), Bougherra(41') et Yebda (39'), sans conséquence. Cependant, les Nigérians ont été les plus dangereux durant les 45 premières minutes. D'ailleurs, les deux plus grosses occasions étaient nigérianes. En effet, Obinda Nsofor a failli ouvrir la marque à la 10' mais son tir est allé mourir dans les décors. L'autre chaude alerte était l'oeuvre de Uche. A cinq minutes de la fin du premier half, suite à une action collective, le capitaine Kanu servit sur un plateau son camarade Uche qui rate complètement son tir en pleine surface. Et c'est sur ce score de parité (0-0) que l'arbitre sénégalais a renvoyé les deux équipes aux vestiaires sur un score de parité (0-0). A la reprises, ce sont les Super Eagles qui annoncèrent la couleur par l'intermédiaire de Obinna qui a vu sa frappe repoussée par la barre transversale (51'). Mais, apparemment, le Nigeria, qui a pris l'habitude de jouer cette petite finale, et surtout de la gagner, voulait perpétuer la tradition. Les Super Eagles ont ainsi participé dans l'histoire de la CAN à quatre matches pour la 3e place. En 1976 contre l'Egypte, en 1978 contre la Tunisie ou plus récemment en 2002 et 2004 face au Mali, le Nigeria avait à chaque fois pris le meilleur sur l'adversaire qui lui était proposé. Et c'est en toute logique que Victor Nsofor Obinna ouvrit la marque pour le Nigeria! A 30 mètres du but algérien, l'attaquant de Malaga profite d'un appel croisé d'Obasi pour se faufiler dans la défense et tromper Zemmamouche d'un tir croisé du gauche (55'). Après ce but, les Verts allaient-ils réagir ou bien est-il temps pour chaque joueur, fatigué par cette aventure africaine et blasé par la politique du deux poids, deux mesures de la CAF, de regagner son club en Europe où football et équité font bon ménage? Apparemment, ils ont opté pour la première option. Et c'est le défenseur Bougherra qui tenta d'animer l'attaque algérienne en effectuant une montée puissante dont il a le secret mais mal appréciée par Ghezzal, seul attaquant de cette CAN à ne pas avoir inscrit le moindre but. Abdoun fait la différence et lance Ghezzal dans la surface. L'attaquant centre du gauche et Enyeama dévie le ballon sur le poteau. Au fil des minutes, les Fennecs ne réussissent nullement à se montrer dangereux face à la défense nigériane. Bien au contraire, c'est Martins, l'attaquant gaucher de Wolfsburg, entré entre temps, qui met le feu dans la défense algérienne. Et les deux minutes du temps additionnel n'ont rien changé au cours du jeu. Avant la rencontre, les observateurs s'interrogeaient: dans quelles conditions les deux équipes allaient aborder la rencontre? Eliminés, les deux mondialistes malchanceux ont dû puiser au fond de leurs ressources pour jouer cette petite finale qui n'a, il faut le reconnaître, ni la saveur ni le goût de son aînée. Diminués après les exclusions de Halliche, Belhadj et Chaouchi contre les Pharaons, les Fennecs espéraient, pourtant, finir ce tournoi sur une bonne note contre les Super Eagles. Des deux côtés, la sensation d'être passé à côté de sa demi-finale était bien présente, mais il a fallu faire fi des regrets pour terminer cette 27e Coupe d'Afrique des Nations sur une note positive. Un pari raté par la bande à Rabah Saâdane, qui refusait de terminer la compétition sur une... mauvaise note. Demain sera un autre jour. Les deux formations ont cinq mois pour bien préparer le Mondial sud-africain.