Les familles ont été sommées d'attendre, toutes les explications fournies évoquent la rareté du vaccin. La santé est gravement malade à Oran. La situation épidémiologique tend à s'aggraver avec le retour des maladies que l'on croyait éradiquées à jamais. Aucune frange de la société n'est épargnée. Même les enfants en très bas âge. En effet, quelque 5000 nouveau-nés sont menacés par la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. Pour cause, la Pharmacie centrale d'Oran souffre d'une flagrante pénurie de vaccins antipolio. Cette situation, qui persiste depuis maintenant deux mois, risque de durer dans le temps. Plusieurs familles affluant vers les centres sanitaires ont été sommées d'attendre encore. Les explications, qui ne manquent pas, versent dans leur totalité, dans la rareté de la dose aidant les nouveau-nés dans leur croissance sans courir le risque de contracter une quelconque maladie aux conséquences fâcheuses. Si la Direction de la santé d'Oran a réussi, en 2007, à intégrer dans son canevas la vaccination contre la méningite, il en est autrement pour le vaccin permettant la protection des nouveau-nés contre la paralysie. La poliomyélite est cette maladie qui touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Or, à Oran, ce sont les nourrissons, dont l'âge varie entre 3 et 9 mois, qui sont menacés. Les bilans et les recherches de l'Organisation mondiale de la santé ont révélé que la poliomyélite présente des risques à la fois multiples et variés. En effet, une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible de l'appareil moteur, les jambes en particulier. Par ailleurs, 5 à 10% des enfants meurent à la suite de la paralysie de leurs muscles respiratoires. A la faveur de la mise en place du programme national d'éradication de la poliomyélite en 1993, la couverture vaccinale pour la 3e prise de vaccin antipoliomyélitique a été de 73%. Ce taux a été amélioré en le portant à 79% en 1997 pour rester stationnaire autour des 91% pour la 1re prise, de 87% pour la 2e et de 83% pour la 3e. Une autre panique a sérieusement gagné les esprits des tuberculeux. Pour cause, plusieurs unités de suivi et contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires ont vécu pendant plusieurs jours au rythme inquiétant de la disponibilité de médicaments antituberculeux. Ce n'est là que quelques cas de disette. Un autre fait nécessite d'être relevé: à la faveur de l'accentuation de la dernière vague de froid sur la région Ouest du pays, plusieurs dizaines de malades souffrant de problèmes respiratoires ont été admis au niveau des services pneumologie où ils ont reçu les soins nécessaires. Sur un autre plan, les accidents domestiques prennent de l'ampleur. Près de 800 cas ont été recensés durant le mois en cours. En 2009, les bilans ont été lourds. Près de 17.000 enfants, soit une moyenne de 1400 cas par mois, ont été victimes d'accidents domestiques divers.