Le tribunal criminel près la cour d'Alger a décidé hier de reporter à la prochaine session criminelle l'examen de l'affaire de Djermane Kamel (bras droit de Abderrezak «le Para»), poursuivi pour adhésion à un groupe terroriste armé et implication dans l'enlèvement de touristes allemands, en raison de l'absence de sa défense. Le 23 mai 2009, le tribunal criminel avait déjà condamné à la perpétuité par contumace, dans la même affaire, les accusés Gouaz Lakhdar, Allouane Imad Abdelouahab Ahmed (Yéménite) et Sahraoui Nabil, alors que l'affaire de l'accusé Djermane Kamel avait été renvoyée pour la même raison. Selon l'arrêt de renvoi, les services de sécurité libyenne ont livré en date du 14 juillet 2007 aux services de sécurité nationale le terroriste Djermane Kamel, alias «Billal» dit «Abou Abdeldjalil», qui avait été remis aux services de sécurité libyenne par le Mouvement tchadien pour la démocratie et la justice. L'accusé Djermane Kamel avait reconnu, au cours de l'enquête préliminaire et de l'instruction judiciaire, avoir participé à plusieurs opérations terroristes (actes de sabotage et assassinats) depuis son adhésion, en 1993, au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) et avoir effectué de nombreux déplacements entre les phalanges et les groupes de l'organisation terroriste. Le prévenu a également reconnu que le groupe de Abderrezak «le Para», dont il faisait partie, a dressé une embuscade dans la région d'Illizi aux propriétaires de sociétés implantées au Sahara, au cours de laquelle les terroristes ont enlevé plusieurs ressortissants étrangers et se sont emparés d'appareils GPS et de sommes d'argent en euros. Il a, par ailleurs, reconnu qu'après les négociations par radio entre «le Para» et le wali de Gao (Mali), 14 otages ont été libérés moyennant une rançon de 5 millions d'euros que «le Para» a utilisée pour l'achat d'armes.