Les touristes ont été libérés contre une rançon de 5 millions d'euros. L'affaire des otages allemands a été examinée avant-hier par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Cette affaire concerne l'enlèvement des touristes allemands survenu dans le Sud algérien, dans la wilaya d'Illizi, à la mi-mars 2003. L'instigateur de ce kidnapping est le groupe de Abderezak El Para qui semble avoir déjà investi, à cette époque, le groupe terroriste sahélo-saharien. Dans cette affaire, trois activistes de l'ex-Gspc, encore en cavale et activant en 2003 sous la coupe de Abderezak El Para, ont été condamnés à perpétuité par contumace. Il s'agit des dénommés Gouaz Lakhdar, Allouane Imad Abdelouahab Ahmed et Sahraoui Nabil. Impliqués dans l'enlèvement des touristes allemands, ces derniers sont poursuivis pour le chef d'inculpation d'adhésion à groupe armé. Toutefois dans l'arrêt de renvoi, il est consigné que le groupe d'El Para est responsable de ce kidnapping, selon les déclarations faites par D.Kamel allias Billal dit Abou Abdeldjalil, bras droit de Abderezak El-Para, durant l'enquête préliminaire et l'instruction judiciaire. Ce terroriste arrêté par le Mouvement tchadien pour la démocratie et la justice a été remis aux services de sécurité libyens, qui l'ont livré à la justice algérienne en date de 14 juillet 2007. Le même groupe est aussi derrière l'enlèvement de plusieurs groupes de ressortissants étrangers selon le même document qui précise que tous les otages sont remis entre les mains du chef des rebelles touareg Ibrahim Bahanga. L'examen du dossier de ce terroriste introduit dans le cadre de la même affaire a été reporté pour le motif d'absence de la défense. L'accusé avait reconnu durant l'enquête préliminaire et l'instruction judiciaire avoir participé à plusieurs actes terroristes depuis son adhésion au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) en 1993 et qu'il a effectué de nombreux déplacements entre les phalanges et groupes de l'organisation terroriste. L'accusé a également reconnu que le groupe de Abderezak El Para dont il faisait partie a dressé une embuscade dans la région d'Illizi contre les propriétaires de sociétés implantées au Sahara et où il a enlevé de nombreux ressortissants étrangers après s'être emparé d'appareils GPS et de sommes en euros. Selon ses aveux, à l'issue de négociations par radio entre El Para et le wali de Gao (Mali), 14 otages ont été libérés moyennant une rançon de 5 millions d'euros qui a servi de fonds à El Para pour l'achat d'armes. Pour rappel, entre le 22 février et 23 mars 2003, 6 groupes de touristes sont enlevés avec leurs véhicules dans le désert, près d'Illizi. Il y a 32 personnes au total, dont 16 Allemands, 10 Autrichiens, 4 Suisses, un Néerlandais et un Suédois. Ils vont vivre une odyssée d'épouvante, qui coûtera la vie à une des otages, victime d'insolation. Les otages seront libérés en deux fois, le 13 mai et le 18 août 2003. L'opération a été menée au nom du Gspc, par Abderezak El Para.