Des mines datant de l'époque coloniale sont déterrées pour être vendues à des terroristes. Le tribunal d'Oran a statué hier dans l'affaire du résau de trafic d'exlosifs en condamnant cinq des mis en cause à 12 ans de prison ferme. Dans son requisitoire, le représentant du ministère public près le tribunal criminel d'Oran a requis la peine capitale contre sept accusés dont trois sont en fuite. Ils sont accusés de commercialisation d'explosifs. Les mis en cause sont poursuivis dans le cadre d'un trafic d'expoloisifs et dont le réseau s'étend du Royaume chérifien jusqu'en territoires libyen et français via le territoire algérien. Dans cette affaire, sont impliqués des Algériens et des Marocains. Ces derniers se sont spécialisés au sein du réseau dans la fourniture des détonateurs. Certains éléments du réseau fournissent des mines datant de l'époque coloniale après les avoir récupérées. D'autres personnes assurent la sécurisation et le transport. Enfin, Belmarche Abdelaziz se charge de la commercialisation. Dans son intervention, l'avocat général a axé son réquisitoire sur l'article 87 du Code pénal. Pour leur part, les avocats de la défense ont axé leurs plaidoiries autour de plusieurs zones d'ombre qui restent à élucider dont principalement la qualification de l'affaire par la Chambre d'accusation. Aussi, les auditions et les débats autour d'une affaire hautement dangereuse ont été très serrés. Il s'agissait d'établir un lien entre la commercialisation des explosifs et leur usage à des fins terroristes. Le président de la séance était surpris par la réaction des accusés. Ils ont nié en bloc toutes les accusations. Ils expliquent que les bombes ont été revendues aux pêcheurs. L'affaire n'est pas simple. Les faits se sont déroulés dans la commune de Maghnia à Tlemcen. En effet, en date du 27 octobre 2008, et dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière, une première infiltration a été opérée. Des informations ont fait état de l'existence d'un réseau de trafic et de commercialisation d'explosifs à des fins terroristes. Les enquêteurs ont pris contact avec le groupe en vue de passer une transaction. Le rendez-vous s'est révélé être une souricière. Tous les membres du réseau ont été identifiés. Lors de cette rencontre, le réseau est démantelé. Il y a eu la saisie de 230 mines antipersonnel. L'enquête a révélé que le réseau démantelé était très actif dans la commercialisation des explosifs. Il étendait ses activités entre les villes de Maghnia et de Beni Derrar (Maroc). D'autres membres activaient à Aïn Sefra dans la wilaya de Mechria. Chacune des parties, composant le réseau, avait un rôle à jouer. Un groupe s'est spécialisé dans la fourniture de détonateurs. Le groupe des Algériens, guidé par un certain Tatouali Mohamed, fournissait les mines après les avoir déterrées. Un troisième groupe prenait à sa charge la sécurisation de la route après que les mines furent prêtes. Tandis que Belmarche Abdelaziz se chargeait de la commercialisation.